Futur Maliba

Futur Maliba

Nord du Mali


Rançons aux ravisseurs: Point de vue du President ATT

Le président ATT a commis l’irréparable en se fiant à son entourage, politique et militaire, qui le mentait à tord et à travers.  Un  jour viendra, peut être, ou nous serons en mesure de reconnaitre que le général, 5 étoiles, a été victime de cet entourage et que bon an, mal an, ces personnes continuent de diriger ce pays. Elles se sont entêtées à rester dans une bulle d'illusions, flirtant avec les terroristes, les bandits armés, les trafiquants de toute sorte et oublier que la sécurité d'un pays ne réside pas dans l'invocation des bonnes formules de politesses mais plutôt dans des mesures,  dissuasives  et réactives.  

 

Et pourtant, ATT n'était pas aussi inutile que ça et sa vision sur la crise au nord était peut être la meilleure que les instances internationales devaient considérer.

 

Invité du parlement européen pour parler du danger imminent sur le sahel, le président ATT dira que le plus urgent consistait, pour les pays occidentaux, à refuser de payer les rançons.  Dans son discours , il pointait du doigt, les politiques, française de Sarkozy et allemande  de Merkel qui venaient de payer une somme colossale pour la libération de certains otages dont Pierre Kamate.  Il rappela que la vie des otages est certes, importante aux yeux de l’opinion nationale  et internationale mais que cela pourrait également avoir des conséquences sur la population malienne, plus vulnérable, mais aussi et surtout constituer  un danger permanent pour les nombreux touristes européens. Nous apprenions après que le président, lui-même, à prélever sa commission sur ces rançons, vrai ou faux, on le saura peut être jamais. Mais ce qui est important, c’est le fait qu’il ait rappelé au parlement européen que ces bandits ne cesseront jamais leur activité tant que les pays occidentaux ne comprendront pas qu’ils financent, eux-mêmes, les dites activités.  En plus de cela, ATT proposa de porter l’accent sur le développement pour éviter que les jeunes désœuvrés ne soient attirés par le gain facile et s'engager  aux côtés des terroristes. Il savait, j’en suis sûr, que la ficelle était bel et bien tirée de quelque part mais ou ? L’Elysée, la maison blanche ? Il fut écouté, raccompagné à la porte avec un large sourire et son discours placé dans la poubelle.  

 

La question des otages est un dilemme qu’aucun de nous ne peut véritablement résoudre. D’un côté, nous avons des étrangers qui se font enlever sur notre sol et qui méritent d'être libérés. De l’autre, des occidentaux pour qui, la vie d'un seul citoyen demeure prioritaire par rapport à la sécurité d'un pays, d'une région. Ils nous poussent à contribuer aux libérations des terroristes et à payer des rançons et en contre partie ces terroristes, à leur tour, procèdent à d’autres enlèvements et se procurent d’arsenal de pointe pour nous « bastonner ». Comment faire comprendre aux populations européennes que le paiement des rançons mets en danger la vie de leurs semblables et constitue un danger récurrent pour le pays concerné? La lutte contre la criminalité grandissante au sahel ne trouvera son remède que si un minimum de sacrifices est consenti de part et d’autres.  Il faut accepter de faire des concessions si nous voulons que les milliers de touristes, volontaires ou non, continuent de venir chez nous et qu’ils y vivent en toute sérénité et en toute sécurité. Les millions d’euros payés en rançons suffisent pour mettre à niveau les armées des pays du champ (hormis l'Algerie) et à mener une traque sans relâche aux terroristes évoluant dans la bande sahélo-saharienne.

 

En dépit de tout, hospitalité oblige,  nous restons conscients que la vie d’un étranger sur nos sols est plus importante que la nôtre et qu’il faille mettre tout en œuvre pour la sauvegarder. Mais nous disons que cela ne doit pas non plus nous faire perdre l’essentiel à savoir notre propre existence. Si chaque libération d’un otage occidental doit mettre en danger plusieurs milliers de vie malienne, je pense qu’il est préférable de réfléchir à d’autres stratégies.

 

AKY


15/08/2014
0 Poster un commentaire

Kidalois,Kidaloises, indignez vous!

De trois régions au départ, Tombouctou, Gao et Kidal, la fantomatique république  d'azamachin se résume aujourd'hui à une seule: Kidal, le berceau des "touareg".

 

L'histoire des hommes bleus  a toujours fasciné les occidentaux et cela explique entre autres cette "tolérance" vis à vis de leurs crimes sur leurs compatriotes.  Rassurez vous, leurs peaux ne sont pas bleus (sinon, les extraterrestres auraient fait allégeance à Bilal, vous ne trouvez pas?). Non, ils sont appelés ainsi parce que tout simplement ils s'habillent en bleu tout comme nous d'ailleurs avec nos "baga kenin". Et si cette mythe a longtemps prospéré en occident et est supposée être la cause première de la mobilisation internationale en faveur de cette minorité, il est important de rappeler que les réelles intentions, dans ce cas présent, sont ailleurs. En effet, la situation géographique de ces régions ainsi que son abondance en ressources sous minières sont au centre de toutes les convoitises.  Les enjeux sont multiples et variés et dans ce tohu-bohu international, la voix, ignorée et méprisée, des populations qui y vivent, demeure l’unique arme que le gouvernement malien devra utiliser. Il faut aller au-delà des préjugés et utiliser les formes modernes de communication pour remporter cette victoire.

 

Comme le dit si bien un adage de chez nous: "On ne rase pas la tête d'une personne à son absence". Si Tombouctou et Gao se battent, corps et âmes, contre ces désinformations, Il est triste de constater que Kidal ne sait toujours pas prononcer du moins comme il le faut. Malgré la présence de l’armée malienne,  avec un effectif symbolique, la force serval et la Minusma, cette population reste toujours otage des groupes armés. Il faudra l’aider à hausser la voix, à s'indigner des agissements du mnla et de ces lobbies et à dire clairement ce qu'elle veut. Kidal doit s'exprimer et sa voix, raisonnée, en haut lieu, dans les tribunes de l'Onu, de l'Union européenne, de l'Union africaine et sans oublier à travers nous, sur les réseaux sociaux. Personne  ne prendra l'initiative à sa place mais par contre, chacun y mettra du sien pour que sa voix soit entendue au delà de nos frontières. Malheureusement, depuis 2012, je tends l'oreille et à part quelques rares élus, je n’entends aucun écho. Pourtant, ils sont là, bien visibles aux alentours, dans les séminaires, les conférences, les réunions et hélas, encore hélas, seuls les pers-diems  intéressent bon nombre d'eux. Les richesses dont il est question dans cette région appartiennent aux maliens d'une manière générale et plus spécifiquement aux autochtones de ces régions. Ils seront les premiers à bénéficier de son exploitation en termes de développement, d'emplois, de recettes fiscales, etc. Il est donc temps, vraiment temps qu'ils se manifestent, qu'ils disent clairement comme les populations de Tombouctou et de Gao: "Le mnla est un imposteur".

 

AKY


03/04/2014
0 Poster un commentaire

Puisons dans notre riche culture pour ramener la paix..

Né loin de ma terre d’origine, le Mali, j’ai eu la chance de vivre dans un environnement familial fortement rattaché aux valeurs purement maliennes de tolérance, d’acceptation de l’autre, de solidarité envers l’autre, envers ses parents, envers l’inconnu et souvent, très souvent au détriment de soi. Ces fondamentaux quelques peu rarissime de nos jours ont cependant constitué notre véritable lien avec ce pays. On se distinguait par nos valeurs, nos comportements et évidemment par la langue. Quelle langue ? Pas forcement le peulh, le bambara, le tamasheq ou le songhaï mais souvent la combinaison de 2 ou trois de ces langues qui s’entremêlaient pour donner une symphonie bien particulière qui devenait en soi une autre langue. Mon grand père saurait me dire certainement, lui qui, en saluant le burkinabé, laissait entendre ce son mélodieux ou le Français cédait place au peulh, ou l’habillement démentait quelque peu son ethnie et l’assimilait au songhaï. Et oui, ce Mali de mes souvenirs, ces maliens de mes souvenirs, ces histoires glorieuses de ma « malianité » se manifestaient en chacun de nos actes.

 

Ces nombreuses années passées dans une contrée loin de ma Tombouctou d’origine, semait, également, en moi, ce doute persistant, cette envie soudaine de retourner parmi les miens. Je me rappelle de la gaité, sans commune mesure, de mon grand père dès que l’un des ses fils évoque Mopti, la Venise malienne,  Tombouctou, la cité des 333 saints,  Bintagoungou, le hameau perdu dans le désert ou même Sikasso, Kayes ou Ségou, la cité du balazan. Tout l’importait du moment que cela concernait le Mali. J’ai été bercé par la musique d’Ali farka Touré, Oumou Sangaré et Salif Keita.  Des plats maliens, j’en ai mangé et le grand boubou, j’en ai porté lors des grands événements. Ces petits détails m’ont permis certainement de garder cette attache avec la mère patrie. J’étais fier de ce pays, de son histoire, de son passé glorieux mais surtout de l’humanisme que les maliens faisaient valoir autour d’eux, quelque soit le lieu de résidence. C’est ce Mali que j’ai retrouvé en 2003 et c’est dans ce Mali que je vis.  .  

 

Au fil des années, j’ai compris que  le respect de nos valeurs ancestrales, nos traditions millénaires de solidarité et d’entraide qui faisaient du Mali, le point de convergence de toutes les hautes personnalités. Nous étions un model, pas uniquement de démocratie (n’en déplaise à ceux qui disent le contraire car, la charte du Mandé est plus vieille que la démocratie à l’occidental), mais aussi de vivre ensemble. L’une des raisons évidentes de ma colère contre ces attardés du mnla concerne la trouble apportée à ce vivre ensemble. Heureux qu’il ait échoué puisque la  guerre communautaire, confessionnelle ou même raciale qu’il tenta de créer n’a jamais pu se frayer un chemin mais qu’on ne s’y trompe guère, il a quand permit de créer un doute dans nos têtes et porter quelque peu atteinte à notre vivre ensemble. Il a fallu des discours apaisants, des concertations et des messages sincères pour ne pas arriver à l’extrême. Nous avons su dès le départ, nous mettre au dessus de ces considérations insensées.  Nous avons trouvé les mots justes pour ne pas tomber dans l’amalgame et la stigmatisation. Le message était, on ne peut plus clair : « Ce Mali appartient à tous ».  Que l’on soit bambara, songhaï, bozos ou arabes, il demeure un héritage commun parce que nous avons su exister individuellement à travers nos cultures, nos histoires, nos us et coutumes mais aussi par ce que nous avons su à un moment donné conjuguer nos efforts pour faire émerger une seule culture, celle du Mali.

 

Il s’agira pour nous de réinventer ce vivre ensemble. Je crois que cela commence par rendre justice, se concerter, s’écouter et se pardonner. Ce fort sentiment de fierté et d’appartenance à ce grand peuple, de par la taille et l’histoire, est une raison suffisante pour ne pas baisser les bras.  Sur les réseaux sociaux  ou par presse interposée, j’entends les jeunes maliens s’insulter, pousser à la révolte et très souvent et peut être que c’est ce qui est rassurant dans ces types de situations,  aucun d’eux qu’il soit pro gouvernemental ou pro rébellion n’avance d’arguments solides pour  nourrir  la haine. Il est très difficile de casser une chose que l’on ne maitrise pas et très difficile de consommer une rupture si l’on ne connait pas l’histoire, l’anthropologie ou le contrat social qui en constituent le ciment. Chacun de nous doit en être conscient et l’utiliser pour consolider la paix et la concorde. Dans ce vaste nord malien, les songhaïs et les peulhs ne pourront jamais vivre sans leurs cousins touaregs ou arabes et vis versa. Ces communautés sont interdépendantes.  Elles sont liées à vie et n’ont guère le choix que de se battre ensemble pour continuer à exister.

 

Un expert, non malien, disait que la réconciliation a du plomb dans l’aile parce que tout simplement les intervenants que ce soit le pouvoir central ou les partenaires internationaux refusent de laisser la main aux populations de ces localités. J'ai applaudit de mes deux mains et aussi de mes deux pieds. Depuis des mois qu'on se transporte par ci par là, je voyais enfin un expert digne de ce nom qui a pris le soin de chercher à nous connaitre et à savoir ou chercher la solution à nos problèmes. Ces populations, ignorées, n’ont jamais suivi les cours  en relation internationale  encore moins en psychologie comportementale mais s’il y a une chose qu’elles maitrisent mieux, c’est cette capacité à se surpasser, à écouter l’autre, à faire de concession et à s’accepter pour le bonheur de tous.  Il faut redonner une place de choix aux notabilités pour la mise en œuvre de nos mécanismes traditionnels de règlements des différents. Ces mécanismes, quasi gratuits,  ne nécessitent point de dépenses colossales en termes de billets d’avions ou de frais d’hôtels.  Ils sont plus efficaces que les résolutions onusiennes ou les accords de Ouaga ou d’Alger pour la simple raison qu’ils ne font appel qu’à la parole et la dignité des intervenants. Ces attributs ont toujours une valeur inestimable dans ces régions. Il suffit juste de savoir taper à la bonne porte. Ce n’est surement pas Ban Ki Moon qui saura montrer cette porte aux maliens.  Nous savons ou aller du moment ou les autorités acceptent de nous considérer. La solution réside en nous, mieux, nous sommes la clé de la solution.

AKY

 


11/03/2014
0 Poster un commentaire

De grâce, arrêtez de nous ignorer....

A croire que nous n’existons pas aux yeux de la communauté Internationale. Nous, la population sédentaire, partageant cette vaste zone avec nos frères touaregs et arabes,  endurons  les mêmes souffrances, les mêmes difficultés, le même sous développement et pour autant, nous n’avons jamais pris les armes contre le pouvoir central. Nous sommes aussi des interlocuteurs fiables et légitimes qui pouvons aider dans la recherche d’une solution durable à cette crise. Nous, c’est aussi,  la population touareg et arabe, majoritaire par rapport à ces cancres du mnla, qui disons à haute et intelligible voix que ce mouvement dénommé mnla est une imposture. Les touaregs du Mali l’ont assez dit et ne cessent de multiplier des plateformes pour dénoncer l’instrumentalisation d’une cause par un groupuscule de personnes venu de nulle part. Nous ne comprenons pas. Nous ne supportons plus le dédain, incroyable, avec lequel on nous traite, nous ignore, nous bloque et nous asservit au profit des bandits armés qui ne cessent de semer la désolation dans nos rangs. Ce comportement, insultant et méprisable, n’est pas digne des hommes et femmes qui prétendent œuvrer pour les droits humains et  la démocratie. La cité des 333 saints n’est pas classée patrimoine pour rien et les populations qui l’habitent sont tout autant noire que blanche.  Soumaila Cissé et Chato sont du Nord, Feu Ali Farka (j’espère que vous le connaissez) est du nord, Youssoufi Maiga, ex PM, est du nord et pourtant ils n’ont pas la peau blanche. Et comme ces élites,  le jeune Maiga, Vigile dans une représentation internationale, est du nord. Le jeune chauffeur du Représentant spécial est du nord et vous me dites que le nord n’est que « Blanc » ? De grâce, arrêtez de nous ignorer.

 

Le mnla, un mouvement qui ne compte au plus  2 000 militants (combattants et civils), est entrain de nous trainer dans la boue. Bien qu’il soit soutenu par je ne sais qui, il est impensable pour nous de croiser les mains et assister au déroulement des tapis rouges à ces criminels qui ont coloré nos régions nord en « rouge ». A force de lui donner du crédit et à multiplier les contrevérités, les puissances occidentales l’ont mis sur le même pied d’égalité que la nation malienne, dotée d’institutions républicaines reconnues et « respectées » par les nations unies et les pays dits civilisés.  Ils soutiennent qu’il  y a un problème touareg chez nous et qu’à l’absence d’une force internationale,  nous, noirs et barbares, finiront par perpétrer un génocide contre cette population, minoritaire et innocente, qui n’aspire qu’à vivre dans leur « fief ». Ce cliché est un condensé de mensonges grotesques qui, à force d’être répétés, a fini par convaincre ses auteurs.  

 

Cette haine raciale n’ayant pu prospérer, nos détracteurs avancent la carte du sous développement. A supposer qu’il  y ait effectivement un déficit de développement et un fossé considérable entre le nord et le sud, nous exhortons ces soi-disant experts d’avoir au moins le devoir moral de reconnaitre la réalité du terrain.  L’ensemble de ces populations, noires et blanches,  partagent ces difficultés et supportent le fardeau de cette incapacité du pouvoir central à se doter d’une politique efficace. Et comme je le dis toujours, ne croyons pas non plus que le reste du Mali vit dans l’opulence. Loin de là. La misère, elle est aussi présente dans le sud et comme ces populations du nord, celles du sud sont victimes de mauvaise gestion qui a pour conséquences le  déficit de développement, la malnutrition, le trafic en tout genre,  l’insécurité et j’en passe. Et pourtant, elles n’ont jamais pris les armes contre le pouvoir central.  

 

Aux populations des régions du nord, je pense très honnêtement qu’il est temps de se faire entendre. Faut-il prendre les armes ? Je ne crois pas que cela soit nécessaire mais par contre une bonne organisation s’impose.  L’attentisme que nous faisons valoir est, à juste titre, assimilable à une lâcheté et il est temps que cela change.  Je le dis et le répète sans ambages (Clin d’œil à SE), le mnla ne doit pas gagner cette lutte. Il ne doit pas gagner pour la simple raison que cette victoire sera la fin d’une cohabitation légendaire  que nous n’avons eu cesse de magnifier  tout au long de cette crise et même au-delà.  Ce mnla n’a ni le monopole de la violence, ni la compétence requise pour nous gérer et il serait bien de le souffler dans les oreilles de Ban Ki Moon, de François Hollande et de Barack OBAMA. Il est bien de le savoir et de s’en souvenir pour ne pas créer une situation désastreuse qui aura des conséquences fâcheuses sur le tissu social tant préservé par nos ainés.

 

Ce mnla n’est que vents et poussières et tant qu’il restera opposé au  pouvoir central, les conséquences peuvent être circonscrites mais cela ne sera pas pareil s’il doit faire face aux autres communautés du nord. La preuve, le monde entier a pris acte du dernier affrontement communautaire entre peulh et touareg qui a fait plus de victimes que certains affrontements ayant opposé les troupes gouvernementales aux terroristes. Il faut prendre cela au sérieux et surtout savoir que toute politique visant à privilégier une communauté au détriment des autres, à mettre les uns sous le joug des autres ou pire, à permettre à quelques unes d’avoir des armes, la situation risque de dégénérer et créer une sorte de conflits ethniques (Que Dieu nous en préserve). 

 

Le Mali est vaste et très pauvre (du moins aujourd’hui) mais il regorge de ressources minières et sous minières extraordinaires qui, bien gérées, peuvent changer le quotidien de l’ensemble de ses fils. Le secret se nomme juste « Honnêteté, Travail et Justice». Je suis d’avis qu’il faille repenser un nouveau mode de gestion qui prend appui sur un redécoupage administratif et une plus grande autonomie politique et financière aux collectivités locales. Cela est nécessaire et permettra non seulement de responsabiliser les représentants légitimes de ces communes rurales et urbaines mais permettra aussi au pouvoir central de se concentrer sur ses fonctions régaliennes.  Mais attention et je dis bien Attention, ces hommes et femmes ne doivent pas être imposés. Les organisations  qui préconisent  u terreau fertile pour les membres du mnla doivent réfléchir une fois de plus sur les conséquences que j’ai énumérées dans le paragraphe précédent. Au mnla de prouver sa popularité en briguant ces postes politiques et nous verrons bien ce qui en est véritablement.

 

AKY


18/02/2014
0 Poster un commentaire

Le 01 Fevrier 2012, ATT recevait les femmes de Kati

Le 01 février 2012, ATT recevait les femmes de Kati. L'on se rappelle en substance que le président a, comme à son habitude, tenu des propos assez mous envers elles, se contentant juste de leur donner raison tout en glissant quelques vérités qui ont fini par donner des sueurs froides à ceux qui ont pris le soin d'analyser ses réponses.  Mais ce dont les maliens ne savaient pas véritablement, c’était que derrière les pagnes, se cachaient de vrais stratèges qui n’avaient rien à foutre de ce pays.

J’ai retenu trois points essentiels dans les réponses du Président ATT;

 

1. Tous les matériels de guerre ont été mis à la disposition des FAMAS;

 

2. Tous les soldats présents au nord avaient de quoi manger grâce au PGA spécial;

 

3. Le président, bien qu’étant le chef suprême de l'armée, se plie aux volontés des premiers responsables de cette armée en occurrence le Ministre, le Chef d’état major Général et les États major des différents corps;

 

Et évidemment, une question qui fait toujours jasé l’opinion nationale et ressemble à un épisode romanesque a fini par créer, dans nos têtes, un doute quand à la volonté du président de résoudre cette crise. Dans les séries américaines et notamment 24H Chrono que les maliens ont adorée,  le commandant en chef est complice des terroristes et dans la crise qui nous secoue, cette idée reçue a fini par convaincre les maliens que leur Président ATT serait lui-même chef rebelle. D’ailleurs, lors de cette rencontre, une femme a bien voulu poser cette question : ATT, est-il vrai que vous êtes le chef des rebelles ?

 

En réponse à la dame qui posa cette question, ATT sourira avant de répondre qu'il faut vraiment être un « coulibaly » pour tenir de tels propos (ça énerve mais bon, l'homme est resté toujours égal à lui même). Tout au long de cet entretien, ATT n'a jamais osé dire, du moins clairement, ce que les maliens ne voulaient pas voir à savoir que les défaites militaires  étaient dues à une insuffisance de ressources humaines, une incapacité liée à la formation, l’étique et la morale au sein de nos forces armées et de sécurité. Il ne pouvait pas le reconnaitre publiquement pour ne pas se compromettre et froisser ses hôtes du jour. Les femmes de Kati ne pouvaient pas savoir que la doléance, à elles formulée, au chef de l’État bien avant 2011 et qui concernait l’enrôlement de leurs fils dans cette armée constituait l'une des raisons de notre chute en cette année 2012.

 

Ces femmes savaient elles que l’armée servait plus à absorber le chômage qu’à défendre la patrie ?

 

Savaient-elles que leurs maris, pères et fils n'avaient pas de vocation réelle ?

 

Savaient elles que les premiers ennemis de l’armée étaient ces soldats qui utilisaient le téléphone sur les théâtres d’opération?

 

 Savaient elles que ces hommes cherchaient juste un bouc émissaire?

 

Les maliens ne comprendront certainement pas que le Général ait été aussi laxiste dans un secteur aussi important que la sécurité et la défense. Ils ne comprendront pas que nous ayons attendu la guerre pour nous préparer  tout comme ils n’oseront pas admettre que ces 10 000 recrus de ces dix dernières années soient juste des salariés qui se soucient bien de leur jakarta que de leur tenue militaire. Et forcement, lorsqu’il s’agit de pointer un doigt accusateur, nous indexons le président ATT. Mais entre nous, j’aimerai connaitre ce malien qui a été assez visionnaire pour dénoncer  ces recrutements anarchiques , le manque de vocation et de formation, la corruption et le népotisme au sein de nos forces armées et de sécurité. Certains diront qu’ils l’ont fait et naturellement je les demanderai volontiers les mesures, à eux préconisées, dans le temps pour les stopper. Il ne s’agit pas de le décrier dans les « grins » et de militer, dans l’ombre, pour  faire passer  un proche. Dans chaque famille malienne, il y a au moins un militaire, un policier, un gendarme ou un garde et pour autant que je sache, chacun se glorifiait d’avoir au moins, chaque fin du mois, un sac de 50kg.

 

Le président est blâmable à tout point de vue mais de grâce, soyons honnête avec nous-mêmes en reconnaissant notre part de responsabilité. Nous voulons faire la lumière sur ces événements, nous dire la vérité et, peut être, fermer définitivement ce chapitre noir de notre histoire alors faisons le avec la manière en restant objectif et digne dans nos critiques. Si ATT doit être entendu, qu’il en soit ainsi et comme les juristes ont l’habitude de le faire savoir, accordons-lui quand même la présomption d’innocence.

 

Cependant,  l’urgence pour nous, maliens, demeure Kidal. Cela fait plus de 10 mois que cette région est occupée par les forces obscurantistes camouflées sous la tunique du mouvement national  de libération de l’azawad. On s’est laissé endormi pendant trop longtemps et si nous ne faisons pas gaffe, le réveil sera brutal et nous n’aurons que les yeux pour pleurer une fois de plus. Le gouvernement malien est déterminé à faire la lumière sur le  passé mais il serait judicieux de faire face au présent d’abord et de mettre les jalons d’un futur radieux pour les maliennes et les maliens.  Nous devrions sortir de cette léthargie ou le plus simple et le plus facile seraient de mettre la main sur les personnes qui ne représentent plus de danger pour ce pays. ATT n’est plus un danger pour ce pays et sanogo ne l’est plus.  Nous ne devons pas nous laisser divertir et pire, nous ne devons pas accepter que les solutions utilisées de par le passé et qui ont suffisamment montré leur limites soient encore utilisées pour résoudre la crise d’aujourd’hui. Si les critiques envers ATT sont belles et bien fondées, nous devrons donc savoir que ces rebelles ne sont pas dignes de confiance. Ils n’ont aucune parole et si véritablement, la destinée de notre patrie commune les inquiète, je pense qu’ATT avait fait assez de concessions dans ce sens.   Ces rebelles ne connaissent que le langage des armes. Ni plus, ni moins. Si les accords de Tamanrasset et d’Alger ont été dénoncés par les maliens 20 ans et 6 ans, respectivement, après, il n’y a pas de raisons que celui de Ouaga ne le soit pas dans un futur proche. Att est critiqué, ses méthodes le sont alors changeons de disque pour ne pas lui redonner raison.

 

Le rappel de cette rencontre entre les femmes de Kati et le président  ne vise pas à déterrer les vieux démons du passé. Il entend juste rappeler aux maliens que le faux fuyant est un ennemi à combattre, à alerter SE IBK à plus de vigilance, à ne point se laisser embobiner par ceux qui continuent d’attiser la haine et qui ont poussé femmes, enfants et vieillards à se rebeller contre son prédécesseur. Enfin, ce rappel pour nous dire qu’en toute objectivité, tout n’a pas été suffisamment dit hier mais aujourd’hui, il est préférable de traiter des problèmes actuels et d’évoluer pour redonner à ce pays, tout son lustre d’antan. La soif de justice est bien légitime, les coupables répondront  de leurs actes et payeront pour leurs forfaits mais  de grâce et j’insiste la dessus, cette Justice se doit de garder toute son indépendance, sa lucidité et  inscrire ses interventions dans la durée. Le sensationnel, le spectaculaire ne nous mèneront à rien sauf peut être à diviser davantage le peuple.

 

AKY


03/01/2014
2 Poster un commentaire