Futur Maliba

Futur Maliba

Rançons aux ravisseurs: Point de vue du President ATT

Le président ATT a commis l’irréparable en se fiant à son entourage, politique et militaire, qui le mentait à tord et à travers.  Un  jour viendra, peut être, ou nous serons en mesure de reconnaitre que le général, 5 étoiles, a été victime de cet entourage et que bon an, mal an, ces personnes continuent de diriger ce pays. Elles se sont entêtées à rester dans une bulle d'illusions, flirtant avec les terroristes, les bandits armés, les trafiquants de toute sorte et oublier que la sécurité d'un pays ne réside pas dans l'invocation des bonnes formules de politesses mais plutôt dans des mesures,  dissuasives  et réactives.  

 

Et pourtant, ATT n'était pas aussi inutile que ça et sa vision sur la crise au nord était peut être la meilleure que les instances internationales devaient considérer.

 

Invité du parlement européen pour parler du danger imminent sur le sahel, le président ATT dira que le plus urgent consistait, pour les pays occidentaux, à refuser de payer les rançons.  Dans son discours , il pointait du doigt, les politiques, française de Sarkozy et allemande  de Merkel qui venaient de payer une somme colossale pour la libération de certains otages dont Pierre Kamate.  Il rappela que la vie des otages est certes, importante aux yeux de l’opinion nationale  et internationale mais que cela pourrait également avoir des conséquences sur la population malienne, plus vulnérable, mais aussi et surtout constituer  un danger permanent pour les nombreux touristes européens. Nous apprenions après que le président, lui-même, à prélever sa commission sur ces rançons, vrai ou faux, on le saura peut être jamais. Mais ce qui est important, c’est le fait qu’il ait rappelé au parlement européen que ces bandits ne cesseront jamais leur activité tant que les pays occidentaux ne comprendront pas qu’ils financent, eux-mêmes, les dites activités.  En plus de cela, ATT proposa de porter l’accent sur le développement pour éviter que les jeunes désœuvrés ne soient attirés par le gain facile et s'engager  aux côtés des terroristes. Il savait, j’en suis sûr, que la ficelle était bel et bien tirée de quelque part mais ou ? L’Elysée, la maison blanche ? Il fut écouté, raccompagné à la porte avec un large sourire et son discours placé dans la poubelle.  

 

La question des otages est un dilemme qu’aucun de nous ne peut véritablement résoudre. D’un côté, nous avons des étrangers qui se font enlever sur notre sol et qui méritent d'être libérés. De l’autre, des occidentaux pour qui, la vie d'un seul citoyen demeure prioritaire par rapport à la sécurité d'un pays, d'une région. Ils nous poussent à contribuer aux libérations des terroristes et à payer des rançons et en contre partie ces terroristes, à leur tour, procèdent à d’autres enlèvements et se procurent d’arsenal de pointe pour nous « bastonner ». Comment faire comprendre aux populations européennes que le paiement des rançons mets en danger la vie de leurs semblables et constitue un danger récurrent pour le pays concerné? La lutte contre la criminalité grandissante au sahel ne trouvera son remède que si un minimum de sacrifices est consenti de part et d’autres.  Il faut accepter de faire des concessions si nous voulons que les milliers de touristes, volontaires ou non, continuent de venir chez nous et qu’ils y vivent en toute sérénité et en toute sécurité. Les millions d’euros payés en rançons suffisent pour mettre à niveau les armées des pays du champ (hormis l'Algerie) et à mener une traque sans relâche aux terroristes évoluant dans la bande sahélo-saharienne.

 

En dépit de tout, hospitalité oblige,  nous restons conscients que la vie d’un étranger sur nos sols est plus importante que la nôtre et qu’il faille mettre tout en œuvre pour la sauvegarder. Mais nous disons que cela ne doit pas non plus nous faire perdre l’essentiel à savoir notre propre existence. Si chaque libération d’un otage occidental doit mettre en danger plusieurs milliers de vie malienne, je pense qu’il est préférable de réfléchir à d’autres stratégies.

 

AKY


15/08/2014
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N'abandonnons pas Moussa Mara!!!

Nommé le 05 Avril dernier, Moussa MARA, ancien Ministre chargé de la politique de la ville, ancien Maire de la Commune IV et non moins Expert Comptable de formation, suscite respects, approbations de la jeunesse malienne mais aussi inquiétudes et colères chez la vieille garde politique qui lui reproche entres autres sa jeunesse, son inexpérience et son faible poids politique à l’hémicycle.

 

Mais personnellement qu’est ce que j’en pense ?

 

De prime à bord, je dois dire qu’IBK fait parti de ces nostalgiques de Soundiata Keita et de Touramankan. Ses atouts premiers sont incontestablement son charisme, son intégrité affichée (pas forcement vérifiée) et sa fermeté. Et ce n’est sûrement pas mentir en disant que ces qualités ont fini par faire de lui, le candidat idéal de l’international mais aussi du peuple d’une manière générale, des musulmans et des adeptes du courant islamophobe. Mais qu’on ne s’y trompe guère, IBK incarne le Mali d’hier, celui des pesanteurs sociaux et de l’invocation exagérée de Dieu et des ancêtres. Ce Mali ou tout le monde se morfond dans son coin et s’attendent à un miracle divin. Ce Mali ou l’avis de l’ainé, s’apparente à un « verset coranique » et ou un simple désaccord avec ce dernier demeure une impolitesse et réprimandée de façon drastique.

 

Oumar Tatam Ly en a fait les frais en tentant d’impulser un souffle nouveau au gouvernement resté figé sur des formules toutes faites. Sa lettre de démission illustre le malaise général qui prévalait au sommet de l’État et si certains voient en cette démission la signature de Katio, Le prince du Mandé, il n’en demeure pas moins que l’explication la plus plausible réside ailleurs. Elle est à rechercher dans le comportement du Président lui-même. En contournant les formules habituelles de démission et en disant à haute et intelligible voix qu’IBK n’est pas du genre à écouter le chef du gouvernement, Oumar Tatam Ly a dévoilé le vrai secret de l'incohérence de son "chef".  Il a démissionné pas par incapacité mais pour la simple raison que l’architecture gouvernementale, telle que mise en place au lendemain des élections présidentielles, ne lui permettait pas de remplir convenablement sa mission. En intellectuel averti, il ne lui restait donc qu’une seule alternative : La démission. Qu’il en soit félicité et remercié convenablement. De telle pratique doit guider chacun de nous et demeurer une alternative sérieuse pour tous nos cadres qui ne se sentiront pas dans les conditions optimales pour remplir la mission confiée.  Oumar Tatam Ly forge le respect et l’admiration et personnellement, j’espère de tout cœur que de là ou il se trouve actuellement, il puisse profiter pleinement de sa vie tout en rendant services à la mère patrie. Il y a mille et une façon de servir son pays et bien heureux ceux qui garderont cette pensée en tête.

 

On apprend du passé pour gérer le présent et prévoir le futur et cette règle s’applique tout à fait à Moussa MARA. Ca ne m’étonne pas qu’il ait déjà médité sur l’échec du Président avec TATAM LY.  Au-delà de ce constat, le nouveau PM doit s’armer de courage, d’abnégations, de dons de soi, en d’autres mots, il doit rester lui-même. Je l’ai connu ainsi et je ne serai pas surpris qu’il réussisse dans d’autres contextes. En entendant et puisque cette nomination est officielle et consommée, le plus dur commence pour lui. En plus de la compétence, Il devra gérer l’humeur du Président (Pas évident), créer une synergie d’action et rester neutre dans ces luttes de ténors.  Il sera victime des attaques frontales dans les semaines à venir. Ceux qui l’applaudissent aujourd’hui sont capable de retourner leur veste demain et ceux, à priori, qui devront l'accompagner, évoquent dores et déjà  une trahison du "chef". Ces derniers sauront preuve de retenus devant les cameras mais croyez moi, la nomination de MARA est une pilule amère qui ne semble pas passer chez les "RPMistes". Bref, Mr MARA devra s’efforcer à respecter quatre points essentiels :

 

1.       Mise en œuvre des grandes orientations du Président élu avec cependant un droit de regard et un esprit critique sur  les décisions du chef de l’Etat. Ce ne sera pas de l’eau à boire pour qui connait la promptitude du Président à éviter un avis contraire ;

2.       Autonomie de gestion et prise de décisions cohérentes sans immixtion aucune de l’instance dirigeante du RPM. Le Premier Ministre devrait ancrer dans la tête le fait qu’il n’est redevable qu’au peuple malien ;

3.       Travailler pour le mieux être des maliens de toute catégorie socio-économique et politique. Nos craintes et nos aspirations  doivent trouver en lui des réponses concrètes et guider chacune des actions de son équipe ;

4.       Créer une synergie d’action avec tous les maliens capable d’apporter une pierre à l’édification d’une nation forte et respectée.

 

Quand aux jeunes, il est important que chacun y mets du sien. Il nous faut aider ce gouvernement (le 2e en 7 mois) à remplir convenablement sa mission. Nous avons chacun un rôle à jouer et ce n’est certainement pas la division qui sera notre meilleur atout. La réussite de cette équipe demeure la nôtre alors, jeunes maliens, Mobilisons nous, proposons, critiquons mais de grâce, évitons les débats inutiles.

 

Bonne chance !!!!

 

AKY


15/04/2014
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Kidalois,Kidaloises, indignez vous!

De trois régions au départ, Tombouctou, Gao et Kidal, la fantomatique république  d'azamachin se résume aujourd'hui à une seule: Kidal, le berceau des "touareg".

 

L'histoire des hommes bleus  a toujours fasciné les occidentaux et cela explique entre autres cette "tolérance" vis à vis de leurs crimes sur leurs compatriotes.  Rassurez vous, leurs peaux ne sont pas bleus (sinon, les extraterrestres auraient fait allégeance à Bilal, vous ne trouvez pas?). Non, ils sont appelés ainsi parce que tout simplement ils s'habillent en bleu tout comme nous d'ailleurs avec nos "baga kenin". Et si cette mythe a longtemps prospéré en occident et est supposée être la cause première de la mobilisation internationale en faveur de cette minorité, il est important de rappeler que les réelles intentions, dans ce cas présent, sont ailleurs. En effet, la situation géographique de ces régions ainsi que son abondance en ressources sous minières sont au centre de toutes les convoitises.  Les enjeux sont multiples et variés et dans ce tohu-bohu international, la voix, ignorée et méprisée, des populations qui y vivent, demeure l’unique arme que le gouvernement malien devra utiliser. Il faut aller au-delà des préjugés et utiliser les formes modernes de communication pour remporter cette victoire.

 

Comme le dit si bien un adage de chez nous: "On ne rase pas la tête d'une personne à son absence". Si Tombouctou et Gao se battent, corps et âmes, contre ces désinformations, Il est triste de constater que Kidal ne sait toujours pas prononcer du moins comme il le faut. Malgré la présence de l’armée malienne,  avec un effectif symbolique, la force serval et la Minusma, cette population reste toujours otage des groupes armés. Il faudra l’aider à hausser la voix, à s'indigner des agissements du mnla et de ces lobbies et à dire clairement ce qu'elle veut. Kidal doit s'exprimer et sa voix, raisonnée, en haut lieu, dans les tribunes de l'Onu, de l'Union européenne, de l'Union africaine et sans oublier à travers nous, sur les réseaux sociaux. Personne  ne prendra l'initiative à sa place mais par contre, chacun y mettra du sien pour que sa voix soit entendue au delà de nos frontières. Malheureusement, depuis 2012, je tends l'oreille et à part quelques rares élus, je n’entends aucun écho. Pourtant, ils sont là, bien visibles aux alentours, dans les séminaires, les conférences, les réunions et hélas, encore hélas, seuls les pers-diems  intéressent bon nombre d'eux. Les richesses dont il est question dans cette région appartiennent aux maliens d'une manière générale et plus spécifiquement aux autochtones de ces régions. Ils seront les premiers à bénéficier de son exploitation en termes de développement, d'emplois, de recettes fiscales, etc. Il est donc temps, vraiment temps qu'ils se manifestent, qu'ils disent clairement comme les populations de Tombouctou et de Gao: "Le mnla est un imposteur".

 

AKY


03/04/2014
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L'Afrique aux africains: Il y a un prix à payer pour cela..

 

Dans son discours du  30 juin, 1962, devant l'Assemblée nationale, Modibo Keita déclare : "L'histoire nous enseigne que le pouvoir politique s'accompagne toujours et nécessairement du droit régalien de battre monnaie, que le pouvoir monétaire est inséparable de la souveraineté nationale, qu'il en est le complément indispensable, l'attribut essentiel. Pouvoir politique et pouvoir monétaire ne sont donc, à dire vrai, que les aspects complémentaires d'une seule et même réalité : la souveraineté nationale. Or, vous savez comme moi que malgré son accession à l'indépendance, le Mali se trouve encore dans une position d'étroite dépendance économique vis-à-vis de l'ex-puissance coloniale. (…) Point n'est besoin d'être économiste pour savoir que la monnaie, au niveau national, est à la fois la garantie de liberté, et mieux encore, un instrument de puissance". La nation malienne gardera de son 1er Président, l'image d'un pan africaniste courageux, travailleur,  libre ayant toujours défendu la thèse selon laquelle, la liberté, l’indépendance, le respect ne pouvaient se clamer qu'en refusant de tendre la main. Il était impensable, pour lui,  de demander assistance à la France du moment où nous avions exigé d’elle l’indépendance. Il s’attela à  la création d’une monnaie, d’une armée, des services sociaux de base et des liens diplomatiques et consulaires avec l’ensemble des pays africains et du monde.  Modibo Keita incarnait ce leadership africain ou le Mali était appelé à abandonner sa souveraineté au profit d’un ensemble plus puissant, l’Union africaine.  La nécessaire prise en main du Mali par les maliens et de l’Afrique par les africains passait par une formation idéologique de la population, des politiques socio-économiques et culturelles viables et réalistes. En moins de 8 ans, il créa plus d’usines que tous ces successeurs. Il refonda le système éducatif en instituant un programme se rapprochant aux réalités du Mali (Il changea même les appellations et au lieu des CP, CE et CM, c’était la 1ère année, la 2e et ainsi de suite). Toutes ces décisions visaient à couper le lien ombilical qui liait son pays avec la France. Et force est de dire qu’il avait réussi son pari.

 

 

Comme Modibo Keita, d’autres leaders charismatiques se sont illustrés dans leurs pays. Et c’est la raison pour laquelle les jeunes africains de ma génération gardent encore ces souvenirs et n’hésitent pas à publier quelques unes de leurs citations. Nous partageons entièrement les idéaux de ces hommes et femmes des années 60. Ces leaders avaient foi en ce continent. Ils étaient mêmes en avance sur leurs générations. Et  en instituant dès la 1ere année, une organisation commune sensée fédérer tous les pays africains, ils ont partagé avec nous leur conviction selon laquelle le salut de l’Afrique et des africains résidait dans l’union. Ils sont morts en défendant cette intime conviction.  De Kwameh N'Krumah à Sekou Touré en passant par Modibo Keita, Hailé Selassié et j'en passe, toutes les rencontres portaient sur cette volonté de ressouder ce continent, de réfléchir et harmoniser les positions des uns et des autres, de  proposer et convaincre les partenaires extérieurs que l'Afrique, ce continent déchiqueté par ces années d’esclavage et de colonisation, pouvait parler d'une seule voix.  Ces hommes et femmes avaient tout ce que nous, la génération actuelle et aussi la génération « putschistes » et « démocrates » n'avaient pas: la Conviction. Ils furent humilié, trimballé et assassiné, un à un, par les leurs.  Et Plus de 50 ans après, il est triste de constater que les thèmes de rencontres de nos chefs de l’Etat n’ont guère évolué.  Au contraire, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que l’impact  de ces rencontres régresse au fil du temps.

 

Si Hier, nous voulions la libération de nos terres, le respect de notre souveraineté, la protection de nos marchés afin de rendre compétitifs notre produits.  Aujourd’hui, l’incapacité des uns et autres, nous a poussé à privatiser nos entreprises par le biais des programmes d’ajustements structurelles, offrir notre marché aux multinationales, bafouer notre souveraineté en confiant notre sécurité, notre défense aux puissances coloniales,  renoncer à notre idéologie au profit des leurs.  L’Afrique, berceau de l’humanité, est devenue celui de la famine, de guerres civiles, ethniques et confessionnelles.  Nous avons bradé notre civilisation, nos us et coutumes, nos traditions, nos valeurs sociétales et adopté leur civilisation, leur façon d’être, leurs normes. Nous avons perdu nos repères et suivi aveuglement le chemin menant à notre perte. Les thèmes de développement et de croissance économique sont sur toutes les lèvres.  De sommets en sommets, nous n’évoquons que l’éveil des consciences et  la nécessité de s’unir pour faire face à toutes les menaces.   Nous manifestons ce désir d’évoluer, de changer et de jouer notre partition dans ce monde de plus en plus globalisé.  Hélas, cela reste de simples discours et ne se traduisent jamais dans les faits. Clowns, nous sommes et beaux parleurs, nous le demeurerons tant que les peuples resteront sous le joug de ce groupuscule de politiciens africains. Ces chefs d’Etats se souciant plus de leur fauteuil que de notre ventre. Nous avons faim et pourtant ce ne sont ni les terres, ni les bras valides  encore moins la pluie qui nous manquent pour  assurer l’autosuffisance alimentaire.   Ces personnes, imposées, sont les 1ères à militer contre l’Afrique. Ils sont la source de nos maux. Et d’ailleurs, l’histoire nous apprend que ceux d’entre eux qui, à un moment donné, se sont illustrés dans cette lutte contre la domination ont été froidement abattus. Je citerai entres autres Patrice Lumumba, Steve Biko et Thomas Sankara. L’histoire  de ce dernier est encore plus éloquente. En 4 ans, il prouva que les burkinabè pouvaient être indépendants, manger à leur faim et prétendre aux marchés internationaux.  Thomas a prouvé à l’Afrique et au monde entier que pouvoir, c’est vouloir et qu’il faut juste une volonté politique pour sortir de cette précarité.

 

La conscience doit guider nos pas et nous pousser à pointer du doigt l’unique raison de notre retard actuel : le manque de volonté politique. Nous devons apprendre à vivre comme les autres c’est à dire se battre pour notre conviction.  La fierté n’est pas qu’africaine ; elle est chère à tous les peuples du monde.  Cependant, il n’y a que chez nous ou elle constitue un cri de guerre. La raison, elle est évidente puisque les autres ont compris depuis fort longtemps qu’elle ne se clame pas. Elle s’acquiert. Inutile de préciser que  la main qui demande est toujours en bas et la personne qui te donne à manger est forcement celle qui fixera les règles du jeu. Voulons-nous véritablement sortir de cette domination, de ces pillages de nos ressources et jouer un rôle d’acteur et non de figurant ? si oui, Cela est possible mais nécessite une prise de conscience, une débauche d’énergie, un abandon  total de notre fierté mal placée et une acceptation d’aller au charbon, de nous unir et parler d’une seule voix.

 

 

C’est de là que viendra notre salut et c’est de là que l’Afrique reviendra aux africains.

 

 

 

AKY

 

 

 


21/03/2014
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Quand l’indiscipline entre par la porte, le patriotisme sort par la fenêtre

Souvent, je me surprends en train de souhaiter une onde de choc pour le mali, un choc d’une intensité qui nous fera prendre conscience sur la nécessité de mettre la  main sur l’éducation, valeur première, de notre société. Il est admis, par exemple, que l’école malienne soit à la traine dans un monde de plus en plus concurrentiel ou les ressources humaines constituent l’une des clés de réussite mais il est tout à fait ignoré que cela soit dû en grande partie par la dépravation de nos valeurs culturelles et culturales.  L’enfant manifeste des lacunes incontestables et incontestées dans un établissement d’enseignement et on y voit, dans ce fait, qu'une totale démission des parents, une insuffisance accrue de formateurs en qualité et en quantité, des matériels didactiques obsolètes ou quasi inexistants, une volonté politique très politisée en ce sens que l’on se demande même si ces politiques veulent réellement sortir l’école malienne de ce trou.  Bref, des pistes de solutions sont préconisées, des états généraux de l’enseignement, des séminaires et ateliers de formations, des commissions ad’hoc et j’en passe, organisés à tord et à travers et hélas, ces mesures demeurent à ce jour aussi inefficaces qu’inefficientes.  Les pouvoirs politiques, les parents, le Corps enseignement, les partenaires sociaux et les PTF doivent juste savoir que l’école malienne est l’image de la société malienne : Elle a perdu ses repères. 

 

Nous avions l’habitude de dire que les parents ont démissionné. En tenant de tels discours, on ne dédouane personne car, d’une manière ou d’une autre, que l’on soit Ministre, Directeurs ou même Président,  nous sommes des parents d’abord. L’échec de notre école est intimement lié à l’échec de notre société et plus précisément de nos familles.  Les valeurs culturelles et culturales bâties autour de la notion de respect des parents et des aînés étaient innés en chacun de nous et cela se voyait évidemment dans nos relations avec les personnes « étrangères » à la famille. Du boutiquier au blanchisseur du quartier en passant par les instituteurs, les surveillants, l’inconnu de passage, etc, l’enfant se devait de respecter tous les ainés. L’enfant  appartenait à tous et chacun devait, un temps soit peu,  veiller à son éducation et corriger (fouetter si possible) tout égarement ayant un préjudice morale  sur la société.   C’est dans ce climat que l’écolier apprenait à respecter l’instituteur, à se surpasser, à suivre et appliquer les conseils de cet autre « papa ». L’instituteur était le roi de sa classe. Tout partait de lui et tout revenait à lui. Il avait la charge d’éduquer (pas uniquement apprendre la langue de Molière), d’orienter et évidemment corriger l’enfant dès qu’il jugeait nécessaire de le faire. Ce qui se passait à l’école restait à l’école et mieux, l’élève se protégeait de sa famille en lui cachant les coups de fouets de l’instituteur.  Qui de nous n’a jamais souffert dans le silence total, à soigner nos coups de blessures, à marcher droit devant le papa de peur qu’il ne découvre que l’instituteur nous a donnés quelques claques.

 

Aujourd’hui, le constat est catastrophique. L’enfant détient le pouvoir et figurez vous bien, aussi bien dans la famille qu’à l’école. Il fait tout ce qu’il veut et quand cela l’enchante et les parents, devenus entre temps des simples baby-sitters ne trouvent pas mieux que d’applaudir.  Interdiction formelle aux instituteurs de punir, de corriger et même de porter un avis contraire à celui des parents. Il n’est rien et d’ailleurs, pour quelle raisons, conseillerait-il les enfants qui ne sont plus siens ? A force de répéter ces balivernes, l’enfant apprend à ne plus respecter cet homme, jadis, son autre papa. Pire, Il apprend à l’insulter, à le tabasser et ironie de l’histoire, à l'amadouer pour en faire un gentil « toutou » à la solde du papa. Ce même rejeton apprend ainsi à ne plus respecter ses ainés aussi bien en famille que dans le quartier. Il apprend à sécher les cours, à passer de « grin à grin », à  fumer (Pas que la cigarette d’ailleurs), à boire, à draguer (ça aussi) et petit à petit à creuser sa tombe. Chers amis, regardez autour de vous. Nos enfants ont perdu toute notion de respect et hélas, plus on avance dans le temps, plus on se fait de cheveux blancs en pensant à l’avenir de ce pays. Peut on parler de respect envers la notion si l’on ne respecte pas les valeur qui incarnent la nation ? J’en doute fort.

 

J’ai perdu foi en ce pays, le jour ou des milliers de jeunes sont sortis pour agresser le président DT, ce vieux de 70 ans, dans ses bureaux à Koulouba et le tout, sous l’œil bienveillant des forces de l’ordre et …………de désordre. Et ces enfants se disent patriotes. Ils disent aimer ce pays, ils disent vouloir que les choses changent. Ils disent, enfin, que ce pays les revient de droit. Cepedant, ils oublient  que le pays a manqué, dans un passé récent, d’hommes capables de le défendre. On ne peut pas prétendre à une chose qu’on n’a pas su défendre. Les ainés qui sont au pouvoir actuellement ont peut être volé, vendu, trahi et j’en passe, mais néanmoins, ils ont quelques choses que nous n’aurons peut être jamais : La baraka..

 

 

AKY


17/03/2014
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