N'abandonnons pas Moussa Mara!!!
Nommé le 05 Avril dernier, Moussa MARA, ancien Ministre chargé de la politique de la ville, ancien Maire de la Commune IV et non moins Expert Comptable de formation, suscite respects, approbations de la jeunesse malienne mais aussi inquiétudes et colères chez la vieille garde politique qui lui reproche entres autres sa jeunesse, son inexpérience et son faible poids politique à l’hémicycle.
Mais personnellement qu’est ce que j’en pense ?
De prime à bord, je dois dire qu’IBK fait parti de ces nostalgiques de Soundiata Keita et de Touramankan. Ses atouts premiers sont incontestablement son charisme, son intégrité affichée (pas forcement vérifiée) et sa fermeté. Et ce n’est sûrement pas mentir en disant que ces qualités ont fini par faire de lui, le candidat idéal de l’international mais aussi du peuple d’une manière générale, des musulmans et des adeptes du courant islamophobe. Mais qu’on ne s’y trompe guère, IBK incarne le Mali d’hier, celui des pesanteurs sociaux et de l’invocation exagérée de Dieu et des ancêtres. Ce Mali ou tout le monde se morfond dans son coin et s’attendent à un miracle divin. Ce Mali ou l’avis de l’ainé, s’apparente à un « verset coranique » et ou un simple désaccord avec ce dernier demeure une impolitesse et réprimandée de façon drastique.
Oumar Tatam Ly en a fait les frais en tentant d’impulser un souffle nouveau au gouvernement resté figé sur des formules toutes faites. Sa lettre de démission illustre le malaise général qui prévalait au sommet de l’État et si certains voient en cette démission la signature de Katio, Le prince du Mandé, il n’en demeure pas moins que l’explication la plus plausible réside ailleurs. Elle est à rechercher dans le comportement du Président lui-même. En contournant les formules habituelles de démission et en disant à haute et intelligible voix qu’IBK n’est pas du genre à écouter le chef du gouvernement, Oumar Tatam Ly a dévoilé le vrai secret de l'incohérence de son "chef". Il a démissionné pas par incapacité mais pour la simple raison que l’architecture gouvernementale, telle que mise en place au lendemain des élections présidentielles, ne lui permettait pas de remplir convenablement sa mission. En intellectuel averti, il ne lui restait donc qu’une seule alternative : La démission. Qu’il en soit félicité et remercié convenablement. De telle pratique doit guider chacun de nous et demeurer une alternative sérieuse pour tous nos cadres qui ne se sentiront pas dans les conditions optimales pour remplir la mission confiée. Oumar Tatam Ly forge le respect et l’admiration et personnellement, j’espère de tout cœur que de là ou il se trouve actuellement, il puisse profiter pleinement de sa vie tout en rendant services à la mère patrie. Il y a mille et une façon de servir son pays et bien heureux ceux qui garderont cette pensée en tête.
On apprend du passé pour gérer le présent et prévoir le futur et cette règle s’applique tout à fait à Moussa MARA. Ca ne m’étonne pas qu’il ait déjà médité sur l’échec du Président avec TATAM LY. Au-delà de ce constat, le nouveau PM doit s’armer de courage, d’abnégations, de dons de soi, en d’autres mots, il doit rester lui-même. Je l’ai connu ainsi et je ne serai pas surpris qu’il réussisse dans d’autres contextes. En entendant et puisque cette nomination est officielle et consommée, le plus dur commence pour lui. En plus de la compétence, Il devra gérer l’humeur du Président (Pas évident), créer une synergie d’action et rester neutre dans ces luttes de ténors. Il sera victime des attaques frontales dans les semaines à venir. Ceux qui l’applaudissent aujourd’hui sont capable de retourner leur veste demain et ceux, à priori, qui devront l'accompagner, évoquent dores et déjà une trahison du "chef". Ces derniers sauront preuve de retenus devant les cameras mais croyez moi, la nomination de MARA est une pilule amère qui ne semble pas passer chez les "RPMistes". Bref, Mr MARA devra s’efforcer à respecter quatre points essentiels :
1. Mise en œuvre des grandes orientations du Président élu avec cependant un droit de regard et un esprit critique sur les décisions du chef de l’Etat. Ce ne sera pas de l’eau à boire pour qui connait la promptitude du Président à éviter un avis contraire ;
2. Autonomie de gestion et prise de décisions cohérentes sans immixtion aucune de l’instance dirigeante du RPM. Le Premier Ministre devrait ancrer dans la tête le fait qu’il n’est redevable qu’au peuple malien ;
3. Travailler pour le mieux être des maliens de toute catégorie socio-économique et politique. Nos craintes et nos aspirations doivent trouver en lui des réponses concrètes et guider chacune des actions de son équipe ;
4. Créer une synergie d’action avec tous les maliens capable d’apporter une pierre à l’édification d’une nation forte et respectée.
Quand aux jeunes, il est important que chacun y mets du sien. Il nous faut aider ce gouvernement (le 2e en 7 mois) à remplir convenablement sa mission. Nous avons chacun un rôle à jouer et ce n’est certainement pas la division qui sera notre meilleur atout. La réussite de cette équipe demeure la nôtre alors, jeunes maliens, Mobilisons nous, proposons, critiquons mais de grâce, évitons les débats inutiles.
Bonne chance !!!!
AKY
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