Futur Maliba

Futur Maliba

Contribution de K-Ghost


Futur Maliba, anticipation.....Mali 2113

Note: Texte d'anticipation (donc irréaliste), projection de ce que serait le Mali après une indépendance de Kidal.

 

 

 

2113 était une année formidable pour le Mali. Le pays n’était plus l’un pays dit les plus pauvres d’Afrique et était même devenu le pays moteur de l’Afrique de l’Ouest. Son tourisme y était florissant, accueillant les citoyens du monde du verdoyant Wassulu à la toujours mythique Tombouctou en passant par le plateau Dogon. L’activité minière du nord avait fait du Mali un pays riche qui s’était considérablement développé, tout en sachant garder tous ses aspects traditionnels et culturels. Le chômage était passé sous la barre des 2% et nombreux étaient les expatriés du monde entier à venir dans ce nouvel eldorado.


En ce début 2113, on organisait de grosses festivités pour commémorer le centenaire de la libération des régions nord du pays et sa réunification totale.


Les manuels d’histoires apprenaient aux enfants les évènements qui s’étaient déroulé 100 ans auparavant et leurs conséquences finalement positives.


Il ya 100 ans donc, un groupe de rebelles touaregs armés, du nom de MNLA (on ne savait plus très bien ce que cela signifiait – « mouvement des nuls et lâches abrutis », « mesquins niais lourds et abjects » ironisaient les enfants – avait donc ouvert la porte aux pires groupes barbares islamistes que l’Afrique ait connu et pour y revendiquer un territoire indépendant. Si la communauté internationale l’avait rejeté en bloc, le MNLA n’y avait jamais renoncé et même après l’éradication totale des terroristes d’Ansar Dine, Aqmi et Mujao en 2014, quelques milliers de ces touaregs égarés continuaient pathétiquement leur lutte pour quelques centaines de kilomètres carrés de sable.


Las, le Mali après concertation nationale avait cédé, c’était le prix d’une paix définitivement retrouvée. Seule la ville de Kidal et une partie de sa région administrative leur avait été cédée. Le reste du Mali vivait donc en paix, avec toutes ses composantes ethniques soudées. Songhaïs, peuhls, touaregs, arabes, bambaras, malinkés, dogons et toutes les autres ethnies vivaient dans une paix et harmonie totales. Seuls quelques milliers de touaregs têtus comme des chameaux avaient donc choisi de vivre dans ce territoire d’Azawad.


Alors que Tombouctou et Gao s’étaient formidablement développés, le nouveau petit état d’Azawad n’avait reçu aucune aide au développement depuis sa création,  considéré par bien des pays comme un sanctuaire de trafics en tout genre. La corruption et le crime y régnaient, une guerre civile y avait même éclaté en 2018 puis en 2065, et les coups d’états s’y succédaient. Le niveau de santé était très bas et l’Azawad n’obtenait que l’aide sanitaire du Mali, qui, loin de vivre dans la nostalgie ou la rancune, continuait d’accorder quelques visas aux seuls cas alarmants. Ainsi l’hôpital de Gao, autrefois détruit par le MNLA, accueillait à présent les enfants descendants de ces criminels qui l’avaient autrefois détruit. Les maliens, dans leur grande générosité envoyaient régulièrement des dons et des stocks de médicaments à Kidal.


l’Azawad, un état sans fleuve, sans aucune ressource naturelle, sans électricité, sans routes, sans emploi,  était évidement dépendant du Mali, ironie de l’histoire pour cet état qui avait tant revendiqué son indépendance.


A Kidal , sur la place Nicolas Sarkozy (qui s’y était réfugié en 2015 suite à de gros problèmes avec la justice française et y mourût en 2026 des suites d’une syphilis mal soignée ) la misère était partout, clochards, mendiants, voleurs en tout genre.) Jamais aucun touriste n’avait eu l’envie de visiter cet état qui était le plus pauvre du monde. A Konna sur la place F. Hollande, le marché rayonnait de mille couleurs au rythme des sons traditionnels toujours conservés, les étals colorés reflétaient le bonheur et la prospérité d’une nation devenue exemplaire aux yeux du monde entier. Certes, tout n’avait pas été simple, le Mali avait connu après la guerre encore quelques années difficiles et un autre coup d’état mené par le Général Abdoul Kader Yattara, devenu finalement président pour plusieurs mandats entre 2022 et 2040, mais qui abandonna le pouvoir pour se consacrer à sa 4ème femme bien plus douce que le pouvoir. Au fond des oubliettes de la prison de Bamako, on retrouva en 2085 le squelette d’un certain Amadou Haya Sanogo, que personne, après la fin de la guerre n’avait songé à aller nourrir. Ses ossements avaient été offerts aux féticheurs du wassulu qui les utilisaient pour conjurer tout mauvais sort éventuel. Et ça fonctionnait à merveille. Un mystère de plus !


Finalement en 2112, soit un siècle après le début de tout, l’Azawad demandait -ou suppliait- le Mali de redevenir partie intégrante de la nation malienne. Le Mali y réfléchissait à plusieurs conditions : que les criminels et autres délinquants soient exilés dans l’Algérie voisine (alors en proie à de violentes vagues de terrorisme), que ces descendants d’égarés acceptent sans condition les règles du savoir vivre ensemble qui régissaient avec efficacité le Mali depuis un siècle, et que le mausolée à la mémoire de Sarkozy soit détruit. Un referendum sur le rattachement de l’Azawad au Mali serait organisé en 2115.

Suite en 2115…

K-Ghost


05/02/2013
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