Futur Maliba

Dans ces derniers temps, j’ai pu constater un certain nombre de faits qui, il y a seulement quelques mois, me semblait impossible au Mali. Les agissements des apatrides du MNLA et Ansar dine sont critiqués de manière drastique et les malédictions ne cessent de pleuvoir  contre ces « cheval de Troie » du MNLA. Cependant, un autre fait, plus grave, se passe sous notre nez à longueur de journée sans que nous ne prêtions attention. Il s’agit de ces maliens qui, face à un obstacle, renient le pays. Cette situation est invivable pour tous les maliens mais nous devons savoir que le sentiment de victimisation ne nous appartient pas, il nous faut redoubler d’effort tout simplement pour récupérer nos zones sous occupations, amorcer ce développement tant entendu et faire de ce pays, un exemple de démocratie.

Les crises ne sont pas aussi mauvaises qu’on le croit même s’il faut déplorer les crimes atroces commis qui méritent Justice et réparation dans toute sa plénitude. Au contraire, elles nous font savoir que le chemin emprunté n’était pas le bon et permettent une remise en cause profonde pour nous éviter de recommencer les mêmes erreurs. Le pays se trouve dans cette posture, pas forcement parce que les militaires ont failli à leur mission, même si tout porte à le croire, mais plutôt parce que les politiques et ceux qui les avons élus n’ont pas été présents comme il le faut. Nous avons notre part de responsabilité dans cette affaire et il ne sert à rien d’indexer une institution ou une personne particulière. Nous devons admettre qu’il n’y a pas d’autres portes de sortie possible si nous n’acceptions pas nos erreurs ou égarements. Nous devons nous  résoudre à cette réalité qui nous sert de leçons pour bâtir un Mali nouveau, exemple de réussite sociale et économique pour toute l’Afrique. Nous pouvons le faire mais à condition que nous arrêtions d’en avoir honte.

Les premiers ennemis de ce pays, ce ne sont pas les "autres " mais nous, les maliens. L’adversité existe et existera toujours et le sentiment profond d’appartenance à une nation n’est pas un vain mot utilisé seulement quant tout baigne. Ce sentiment se développe en nous suivant notre capacité à faire face aux dangers menaçant la vie de la nation. Les USA, la France, la Chine ne sont pas devenues puissances mondiales par un claquement de doigt. Ces pays ont œuvré durs pour parvenir à ce point. Leur parcours n’a pas été linéaire, loin de là, il est parsemé d’embûches, de haut et de bas mais pour autant ils n’ont jamais baissé les bras. Et aujourd’hui, au lieu de les appeler à notre rescousse au moindre pépin, nous nous devons de suivre ces mêmes exemples, forger en nous ce sentiment inouïe de patriotisme avéré pour remonter la pente. Ils peuvent nous aider et ils le feront, j’en suis sûr, tout comme il est certain qu’ils ne resteront pas éternellement à nos côtés.

Malien, fier de l’être, et surtout en ces temps difficiles ou tout concoure à nous ridiculiser, je demande très sincèrement à ceux qui se sentent réellement Malien de bannir les mots "Honte" "humiliation", "partition", "azamachin", etc de leur dico et de se lever chaque matin, point levé, marcher tête haute et dire leur fierté d’être Malien.

Ensemble, nous ferons de ce Mali, un havre de paix.

AKY