Ne jamais negocier avec les terroristes: une règle des riches, pas des pauvres
A la limite révoltante, il est demandé au Mali d’ouvrir un dialogue franc et sincère avec les groupes rebelles qui ont pris les armes. Cette injonction de la plus grande organisation planétaire qu’est l’ONU, fait froid au dos tant son approche, politico-militaire, du dossier malien encourage d’autres rebellions dans ce pays mais aussi et surtout dans les autres pays ou la démocratie demeure illusoire et utopique. A ce rythme, nous pouvons dire « adieu » aux urnes et bonjour « les armes ». La rébellion, partout ou elle sévisse, fait des heureux sauf au rang de la population majoritaire qui se voit malmenée au profit d’une minorité, non représentative de la couche dite « marginalisée ». Les seigneurs de la terreur ont un dictionnaire propre à eux, un dictionnaire qui mobilise la communauté internationale derrière les revendications farfelues telle la bonne gouvernance, l’equité ethnique ou encore l’autodeterlmination. Que ce soit en RDC, en RCA, au Mali, les mêmes mots reviennent constamment, à un rythme infernal, et à chaque fois, un ou plusieurs pays voisins se retrouve base arrière tout en finançant et encourageant ce groupuscule de personnes dans leur tentative de déstabilisation. La crainte d’une guerre entre Etats, en ce 21e Siècle, demeure de plus en plus évident et irréversible si rien n’est fait par les organisations internationales pour endiguer les rebellions en Afrique.
Le Mali, pays pauvre très endetté, est attaqué par ses fils qui ont estimés que la nation pouvait faire mieux pour eux. En neuf mois de présence, ils ont réduits à néant les investissements réalisés dans cette zone tres difficile ou l’Etat s’efforçait, avec les moyens de bord, d’instaurer un cadre de vie propice aux investissements directs étrangers. Il n’est pas concevable de parler de developpement dans un pays si la notion de reconstruction s’impose tous les 10 ans par la faute d’une rebellion orchestrée par certains leaders communautaires.
Entre revendications bidon et folie meurtrière basée sur un « gros » mensonge, le groupe Ansar Dine et le MNLA réduit à néant le progrès réalisé dans cette partie du Mali. La communauté internationale, quant à elle, n’a pas l’air de comprendre que les maliens voient clairs dans le jeu du médiateur attitré de la cedeao. Nous connaissons mieux ces leaders d’Ansar dine et du MNLA mieux que les experts de la communauté internationale. La déclaration unilatérale d’instaurer la charia dans le nord du Mali, autonome, dans une république islamique du Mali, n’est pas hasardeuse. Elle répond à une machination savamment orchestrée dans les salons feutrés de l’émir du Qatar sous la bénédiction de certaines puissances. Cette déclaration en dit long sur les réelles positions des ennemis du Mali et résume à elle seule, les multiples raisons qui ont poussé une minorité à prendre les armes contre la majorité. Nous sommes l’un des pays les plus pauvres du monde mais certainement pas le plus dupe et le moins intelligent.
Les maliens, soucieux de l’avenir de ce pays, comprendront que l’heure n’est pas au dos à dos avec la communauté internationale mais plutôt à une remise en question pour mieux rebondir et sauver ce qui peut être sauvé. Le temps de la mobilisation a sonné et ensemble, unis, rang serré, nous pouvons déplacer les collines et avorter ce complot. Le gouvernement s’attèle à la charge bien que d’aucuns diront qu’il ne fait rien en terme de reconquête de nos régions nord. Le 1er coup de fusil n’est pas le plus important dans cette quête ; il faut plutôt une action concertée avec tous les partenaires du Mali ; obtenir leur adhésion sans équivoque et ce n’est que sur ce plan, l’armée malienne, éventuellement aidée par ses partenaires, pourra s’atteler définitivement à la résolution de cette crise.
Le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, dans l’interview accordé à la presse malienne, disait ceci : « La libération du nord ce n’est pas un trophée que nous allons chercher : ce sont nos populations qui sont là-bas, nous allons récupérer nos parents. Je ne parle même pas en terme de reconquête c’est en terme de récupération que nous parlons. Nous n’allons pas chercher un trophée ! C’est le territoire malien cela ne fait pas de doute, il n’y a pas de questionnement là-dessus. Il est de notre devoir si nous le faisons, ça ne sera qu’un devoir accompli ». Je ne me fais pas des sueurs froides quant à la capacité de l’armée malienne d’enclencher les hostilités mais, tout comme le gouvernement, je reste persuadé que la résolution définitive de cette question est d’abord et avant tout diplomatique.
En clair, Il faut déclarer, ici et maintenant, qu’il ne saurait être question de développement en Afrique en général et au Mali en particulier tant que les Etats dits civilisés n’arrêteront pas d’encourager les rebellions au détriment des Républiques et des autorités légitimes, peu importe leur manque de sérieux.
AKY
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