L'aide de la cedeao, c'est maintenant ou jamais
Lors de sa visite de travail au canada, le président en exercice de l’UA, Yayi Boni, a plaidé la cause du Mali en demandant au premier ministre canadien d’user de son influence pour la participation de l’OTAN aux côtés des forces africaines devant être déployées au Mali. En réponse à cette plaidoirie, le premier ministre canadien dira tout simplement que : « « Le gouvernement du Canada n’envisage aucune participation militaire directe ». M. Harper résume la participation du canada au volet humanitaire avant d’ajouter qu’il restait « très inquiet ». Et comme il fallait s’y attendre, l’OTAN, par la voix de son porte parole a fait savoir qu’"Aucune discussion n'est en cours concernant un rôle éventuel de l'Otan au Mali".
Le président Yayi Boni mesure la situation gravissime du Mali. Contrairement à certains, il reste pragmatique et sait, comme nous, que la seule issue demeure l’intervention armée, quel soit internationale ou pas. En demandant l’aide de l’OTAN, il confirme l’impréparation et le manque d’expériences des soldats africains dans ce genre de combat tout en reconnaissant l’ampleur de cette gangrène sur les autres pays africains et même au-delà c'est-à-dire sur l’Europe et le monde entier. Il a su faire le distinguo entre la rébellion, jadis connue des partenaires du Mali et la menace actuelle, terroriste, dont le Mali est confronté. Bien que le Mali ne partage pas de frontière avec le Benin et hormis le fait qu’soit le Président de l’UA, SE Yayi Boni reste l’un des rares président de la sous région, avec les présidents nigérien et ivoirien à militer pour une solution pragmatique c'est-à-dire une intervention militaire d’envergure pour bouter ces islamistes. Cependant, les africains en général et les maliens en particulier doivent savoir que cette période est révolue. Tout comme notre économie, la défense doit être l’une de nos prérogatives et gage de notre souveraineté. Il faut arrêter de réclamer l’intervention des autres et se préparer à défendre convenablement nos populations. La cedeao doit s’organiser autour de l’ossature qu’est l’armée malienne, comme l’a fait, les pays de la CEMAC autour des troupes centrafricaines. Les hostilités ont commencé au nord et l’armée semble maitrisée la situation, elle qui était donnée par beaucoup pour morte. Eh oui, l’armée malienne se bat avec les moyens de bord. Ces soldats sont déterminés plus que jamais à faire face aux islamistes, pourtant craints par les pays de la cedeao et dont personne, en tout cas, au sein de la communauté internationale n’estime facile. C’est le moment de l’aider si toute fois, vous voulez vraiment l’aider comme chanter lors des sommets et mini sommets. Dans un passé récent, personne n’imaginait les maliens capable de se défendre. A écouter ces experts, l’armée malienne allait battre retrait aux moindres avancées des islamistes. Mais, ça c’était mal connaitre la fibre patriotique de ces valeureux soldats qui, au début il faut le rappeler, étaient mal au point psychologiquement et moralement. Si demain, pour une question militaire, ils décident de ne pas avancer et de maintenir juste les positions, je comprendrai aisément. Enfin de compte, ils sont mieux placés que moi pour savoir ce qu’il faut faire ou non mais je reste confiant quant à leur volonté de redonner espoir au peuple malien.
Le médiateur attitré ou autoproclamé de la cedeao, Blaise Compaoré s’entête à trouver une solution politique à la crise malienne. Il a l’air d’oublier que le retardement de l’intervention militaire ne fait que permettre aux vrais occupants de s’enraciner et de pouvoir déranger la quiétude des maliens. Négocier avec Ansar dine ou Mnla n’enlève rien à la menace et les maliens ont intérêt à surpasser ce cadre diplomatique pour dire ouvertement leur approche au médiateur. Nous vivons au quotidien la menace d’invasion du « sud » et comme s’il ne suffisait pas, l’émissaire du médiateur nous parle de « retenue ». Peut on se retenir si les forces du mal nous harcèlent nuit et jour, violent, amputent et flagellent nos populations? Il est facile de parler de retenue si l’on n’est pas directement touché et Blaise, à travers son émissaire nous le démontre à suffisance. La cedeao doit assistance au peuple malien et c’est le moment de nous démontrer que l’intégration ouest africaine tant souhaitée n’est pas qu’un refrain mais une réalité. C’est maintenant ou jamais !!
AKY
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