Kidalois,Kidaloises, indignez vous!
De trois régions au départ, Tombouctou, Gao et Kidal, la fantomatique république d'azamachin se résume aujourd'hui à une seule: Kidal, le berceau des "touareg".
L'histoire des hommes bleus a toujours fasciné les occidentaux et cela explique entre autres cette "tolérance" vis à vis de leurs crimes sur leurs compatriotes. Rassurez vous, leurs peaux ne sont pas bleus (sinon, les extraterrestres auraient fait allégeance à Bilal, vous ne trouvez pas?). Non, ils sont appelés ainsi parce que tout simplement ils s'habillent en bleu tout comme nous d'ailleurs avec nos "baga kenin". Et si cette mythe a longtemps prospéré en occident et est supposée être la cause première de la mobilisation internationale en faveur de cette minorité, il est important de rappeler que les réelles intentions, dans ce cas présent, sont ailleurs. En effet, la situation géographique de ces régions ainsi que son abondance en ressources sous minières sont au centre de toutes les convoitises. Les enjeux sont multiples et variés et dans ce tohu-bohu international, la voix, ignorée et méprisée, des populations qui y vivent, demeure l’unique arme que le gouvernement malien devra utiliser. Il faut aller au-delà des préjugés et utiliser les formes modernes de communication pour remporter cette victoire.
Comme le dit si bien un adage de chez nous: "On ne rase pas la tête d'une personne à son absence". Si Tombouctou et Gao se battent, corps et âmes, contre ces désinformations, Il est triste de constater que Kidal ne sait toujours pas prononcer du moins comme il le faut. Malgré la présence de l’armée malienne, avec un effectif symbolique, la force serval et la Minusma, cette population reste toujours otage des groupes armés. Il faudra l’aider à hausser la voix, à s'indigner des agissements du mnla et de ces lobbies et à dire clairement ce qu'elle veut. Kidal doit s'exprimer et sa voix, raisonnée, en haut lieu, dans les tribunes de l'Onu, de l'Union européenne, de l'Union africaine et sans oublier à travers nous, sur les réseaux sociaux. Personne ne prendra l'initiative à sa place mais par contre, chacun y mettra du sien pour que sa voix soit entendue au delà de nos frontières. Malheureusement, depuis 2012, je tends l'oreille et à part quelques rares élus, je n’entends aucun écho. Pourtant, ils sont là, bien visibles aux alentours, dans les séminaires, les conférences, les réunions et hélas, encore hélas, seuls les pers-diems intéressent bon nombre d'eux. Les richesses dont il est question dans cette région appartiennent aux maliens d'une manière générale et plus spécifiquement aux autochtones de ces régions. Ils seront les premiers à bénéficier de son exploitation en termes de développement, d'emplois, de recettes fiscales, etc. Il est donc temps, vraiment temps qu'ils se manifestent, qu'ils disent clairement comme les populations de Tombouctou et de Gao: "Le mnla est un imposteur".
AKY
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