Carte NINA, notre arme!!!
Contre toute attente, le gouvernement malien vient de signer un préaccord avec les groupes rebelles. Cet accord, du point de vue de ces concepteurs, est une avancée significative dans l’instauration d’un dialogue inclusif devant instaurer une paix durable au Mali. Dans cet accord, Il est convenu que le nouveau président, 60 jours après son installation, aura la lourde responsabilité de définir un statut administratif pour l’azawad, comprenez par là les trois régions du nord, Tombouctou, Gao et Kidal et veiller à la mise en œuvre des stratégies globales de développement de cette partie du Mali.
Si l’opinion malienne est divisée quant à la teneur de ce préaccord, il est toute fois honnête de reconnaitre que cela ne sert plus à rien. Les autorités y ont déjà apposé leur signature. Cet accord est donc valable et aucune larme, aucune insulte, aucune violence ne pourront effacer cette signature. Nous sommes autant responsables que nos autorités étant donné que nous n’avions même pas été fichus de sortir pour revendiquer nos droits et exiger que nos doléances soient prises en compte. Nous n’avons pas pu faire comprendre à la communauté internationale, bien qu’elle se fout de notre Guelle, notre attachement et notre ferme volonté à ne pas marchander notre nation. La jeunesse a brillé de par son absence criarde et les rares qui ont essayé de faire quelques choses se sont confrontés à un déficit organisationnel. L’immobilisme, ô combien révoltant, des structures existantes, suffit à mesurer l’étendue des tâches qui nous attend. Autant, nous avons reproché aux politiques, leur manque d’anticipation, autant nous devrions être honnête avec nous-mêmes et reconnaitre nos erreurs. La pro activité nous a fait défaut ; la réactivité restée virtuelle, se limitant à quelques publications sur les reseaux sociaux, réagir sur l’actualité brulante mais sans pouvoir concrétiser notre vision sur le terrain. Un journaliste malien, très renommé traitait les facebookers à juste titre de « rambo du net ». Il n’avait pas tout à faire tord étant donné notre incapacité à sortir massivement et contrecarrer l’ennemi. Et pourtant la volonté manifestée sur les réseaux sociaux, concrétisée à moitié pouvait faire bouger la ligne à notre faveur. Hélas, nous avons préféré le virtuel au réel.
Il nous faut donc dès à présent nous organiser pour mieux recadrer l’accord définitif qui sera paraphé dans les prochains jours. Apprenons de nos erreurs et faisons valoir notre droit de citoyenneté. Cela commence par la mise en place d’une organisation de jeunes, soucieuse du développement de ce pays, fermement attachée à la République et déterminée à relever les défis. Nous avons là une opportunité inouïe de décider de notre destin et la carte NINA est une arme à notre disposition. Faisons de la célèbre phrase « la politique, quand tu ne la fais pas, elle te fait » une réalité. Des à présent, nous devons commencer la sensibilisation à tous les niveaux. Il est impératif de convaincre les maliens de sortir, de choisir et de se faire valoir. Se faire valoir c’est à dire pas de thés, tee-shirts et autres gadgets en échange de sa voix. Si les politiques ne veulent pas changer, nous avons le devoir moral de les écarter et de faire émerger une nouvelle classe politique (pas forcement composée de jeunes candidats). Chacun de nous a prit la mesure de la situation qui nous attend en Juillet. Chacun de nous mesure la portée de sa voix et les conséquences qu’elle aura sur le devenir du Mali dont l’indivisibilité et la forme laïque sont devenus presque un refrain. Tous les candidats le prononceront mais combien d’entre eux seront en mesure de le réaliser. Alors, une fois de plus, nous savons qui est qui et qui est capable de quoi dans ce pays. Nous avons eu le temps de les écouter et ce n’est pas évident qu’un candidat change seulement en l’espace de 3 semaines (la durée de la campagne).
Il est de plus en plus admis que dans les pays africains, le président est choisi bien avant les élections. C’est peut être vrai mais ne serait il pas du défaitisme? De tel sentiment ne doit plus guider nos pas car, en vérité, nous pouvons déjouer tous les pronostics. Nous avons cette volonté de changement en nous et il faut coute que coute l’exprimer et veiller à ce qu’elle soit respectée. Nous avons été pris dans un spiral de mensonges et mis devant le fait accompli, ce n’est pas en restant passifs que la situation va évoluer en notre faveur. Nous n’avons pas d’autres choses que de continuer la lutte et cette fois, de grâce pas sur les réseaux sociaux, mais dans les rues, les magasins, le marché, les grins et même à Koulouba s’il le faut. Si nous laissons n’importe quelle marionnette accéder au pouvoir, les morceaux ne pourront plus être recollés et nous dirons adieu à Kidal, une bonne fois pour toute.
Faisons le bon choix.....
AKY
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