Le devoir de remplir une page de l’histoire !
Par ici tous les regards se tournent vers le mois de juillet à venir. Et pour cause nous espérons des élections libres, crédibles et transparentes. Ce sont les vœux exprimés par les plus hautes autorités et les partenaires. Mais à Kônônafilisso, la réalité politique est révoltante et il est souvent vital de demeurer dans l’ignorance du système.
Le non respect des prescriptions législatives, de soi, et des autres sont devenus tellement monnaies courantes que plus rien ne surprend. Les vertus qui ont jadis caractérisé les communautés d’ici se font de plus en plus rares. Et les larbins se comptent par milliers. Tout le monde se dit capable de miracles. Mais en réalité ils ne sont animés que par l’appât du gain. Et tant que nous n’aurions pas de bons citoyens il n’y aura pas de bon dirigeant encore moins de bon pays. Alors nous dirons adieu à la bonne gouvernance.
C’est tellement évident que même la cellule familiale ne se trouve pas épargnée de nos jours. Ceux qui détiennent une portion du pouvoir n’ont aucune idée de la notion de patriotisme. Ils ne se rendent pas compte que le pays a besoin de leur expertise et de leur dévouement. De toute évidence ils n’ont pas conscience d’avoir tiré leurs assises aussi bien politique que sociale de la primauté de leur venue sur terre. Aidés en cela, par une population qui croit en la divinité du pouvoir… Ils oublient sans nul doute que leurs attitudes peuvent avoir des influences négatives sur la vie des jeunes générations.
Et c’est très regrettable que par ici les jeunes donnent l’impression de n’être que de pauvres naïfs. Un comportement de béni oui - oui qui l’éloigne du rôle qui devrait être le sien. En effet cette croyance en la fatalité leur permet sans doute de supporter leur mal-être général. C’est aussi peut être ce qui leur permet de vivre. A Kônônafilisso, la réalité des choses dépasse très souvent tout bon sens et heurte l’opinion nationale qui grogne sans agir.
Notre démocratie rime avec des pratiques peu valorisantes. Des maux qui minent notre administration commune. Et d’aucuns d’entre nous pensent, quelque part, que ceux qui s’adonnent à de telles pratiques sont investis d’un pouvoir divin. Puisque à Kônônafilisso la conscience collective veut que, les détenteurs de la puissance pensent d’abord à leurs ethnies, leurs familles, leurs clans. A ceux-ci ils distribuent les richesses du pays. Même si pour ce faire ceux-ci doivent se traîner à leurs pieds……
Au milieu de ce brouhaha, la jeunesse ne doit pas et ne peut pas compter sur ces pratiques serviles pour émerger. C’est déprimant de ramener tout à une histoire de destin. Sur ces terres rien n’est et ne pourrait être facile avec de telles pratiques. En effet la situation est beaucoup plus dure et presque invivable à Kônônafilisso. A l’image de ses voisins, dont le plus grand nombre est très mal structuré, la situation frôle l’inacceptable. Et dans le même temps aucune solution n’est envisagé pour atténuer un temps soit peu le calvaire de cette population…
Une population qui s’accroit de jour en jour et qui se concentre essentiellement dans les villes rendant encore plus difficile la situation. Et dans cette situation de total bouleversement, les décideurs qui se succèdent ne font qu’empirer une situation extrêmement préoccupante. Ils donnent la nette impression qu’ils ont d’autres priorités que le bien être de cette population.
Pourtant cette population doit être leur seule raison d’être. Mais force est de constater que « l’indépendance » de certaines entités n’existerait que de nom. Après plusieurs années d’indépendance beaucoup de nos ETATS ne sont même pas capables de faire quelque chose d’utile pour leurs populations. Ils ne sont même pas en mesure de produire ne serait-ce qu’une simple aiguille. Tout ce dont ils ont besoin vient d’ailleurs ; qu’elle dépendance ! La population ne retrouve sous le joug de ses propres dirigeants.
Cette situation perdure et l’issue favorable n’est certainement pas pour demain à cause des nombreuses dettes contractées qui ont servi à tout sauf au développement et au bien être de ces populations. Jeunesse de Kônônafilisso prenez conscience…
Vous êtes contrainte de passer toutes vos journées à faire du thé, à jouer aux cartes, aux échecs ou aux scrabbles ; bref à ne rien faire d’intéressant. Pourtant vous avez la possibilité d’inverser la tendance, en ce sens que vous constituez la majorité des votants. Et dire que malgré cette évidence dans ce pays vous restez encore accrocher à vos bourreaux d’un passé récent. Alors que pour ceux-ci vous n’êtes que du bétail électoral, manipulable à souhait. Avec des peccadilles distribuer à tour de bras ils vous rallient à leur cause. Et cela depuis l’avènement de la démocratie, ce qui anéantit du coup tous les efforts. Vous êtes ainsi dépouillée de vos maigres possibilités, vendues pour du thé, du sucre et autres gadgets de campagne……
Il faut tout de même reconnaitre, que vous y adhérez docilement, que vous vous laissez faire. Vous donnez cette impression de ne rien pouvoir faire par vous-mêmes. Mais la réalité est toute autre, tout simplement car vous n’adoptez pas une attitude conquérante. Vous vous hâtez d’avaler tout ce qu’on vous tend.
Et dire que vous ne cherchez même pas à vous en affranchir parce qu’incapable de vous projeter vers l’avenir. Et si par miracle vous devriez vous libérer de quelque chose, ce serait de vous-mêmes et de votre faiblesse d’esprit. Car par la technique des votes claniques, ethniques, partisanes et sans analyse objective des programmes et projets politiques le meilleur n’est pas pour demain.
Des politiques qui de toute évidence n’apportent rien de positif. Par leurs bonnes grâces ce pays est surendetté et l’avenir de la jeunesse se trouve sérieusement hypothéqué. Ce n’est donc pas demain la veille si cette jeunesse ne fait pas sa révolution de conscience….
A scruter de très près Kônônafilisso ne fonctionnait plus, elle radotait et cela pour une infinie minorité qui n’avait pas la volonté de travailler comme il se devrait. Il s’embourbait dans des pratiques qui ont fait fuir les investisseurs, gage d’un développement durable.
Il convient, dans cette logique, de signaler que les efforts d’épargne au quotidien se perdaient dans le paiement de ces aides au développement accumulées depuis des générations et des générations. Durant des années Kônônafilisso n’a jamais tenté d’œuvrer dans le sens du développement. Les décideurs qui se sont succédé n’ont eu, tous sans exception, d’autres soucis que de se faire les poches. A cause de cette attitude suicidaire les investisseurs ont préféré se détourner d’ici. A juste raison d’ailleurs car leurs intérêts se trouvent sérieusement écornés.
A quelques mois des élections générales que tout le monde appelle de ses vœux en vue d’une sortie définitive de crise, il est important pour cette jeunesse d’avoir une vision efficiente de l’avenir. Nous ne pouvons pas agir comme s’il ne c’était rien passé un certain 22 Mars 2012.
Lassana TANGARA
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