Futur Maliba

Futur Maliba

De la racaille à nouveau dans les rues de Bamako

Chasser le naturel il revient toujours au galop dit l’adage. Cette maxime sied mieux à certains de nos compatriotes qui n’ont leur compte que quand tout va mal. Ils sont ainsi allergiques à toutes idées ne venant pas d’eux. Comme s’ils étaient les seuls élites du pays, les seuls à même d’éclairer la lanterne des autres. Et c'est dans le désordre qu'ils se retrouvent.

Des gens qui arguant ou prétextant agir au nom de la démocratie pour exprimer leur mécontentement suite à la non tenue des assises nationales à ce jour, ne sont en vérité que des pourfendeurs, des torpilleurs des principes démocratiques et devraient au préalable aller à l’école de la démocratie, y apprendre les labyrinthes de la démocratie avant de s’y aventurer.

Après avoir été à l’origine d’un précédent fâcheux sans conséquences pour eux ; et comme galvaniser par cette impunité ils s’adonnent une fois de plus à leur sport favori : la déstabilisation du pays. On n’aurait même pas pensé à plus forte raison croire qu’au moment où les choses sérieuses commencent sur la ligne de front que d’autres maliens aient d’autres pensées. Mais bon habitude reste une seconde nature !
Comme dans un passé récent et antérieurement évoqué dans un écrit en date du 22 Mai 2012 des hordes de bandits, de crapules, de malandrins se sont emparés des deux ponts de la ville, d’aucuns mêmes y ajoutent le troisième pour empêcher les honnêtes citoyens de vaguer à leurs occupations dans la mâtiné d’hier. Aujourd’hui encore ils ont remis cela, mais hélas la mobilisation n’a pas été au rendez-vous. Et ils font pitié…
Des gens qui nulle part ne peuvent se targuer de parler ou de revendiquer au nom du peuple Malien, parce que, faut-il le rappeler ne constituant que la lie, la pègre, la racaille de cette société civile, de laquelle ils se réclament pompeusement.

Et au nom de quoi a-t-on osé se dévoyer aux yeux du monde entier par de tels agissements propres à une société de bêtes sauvages ?

A cause pitoyablement d’un irrationnel, d’un faux et d’un enlisant nationalisme. Etre Malien, c’est être aux antipodes du citoyen d’un Etat souverain, parce que l’Etat dont nous nous réclamons si fièrement et si gaillardement est incapable de supporter les ressources nécessaires au fonctionnement des attributs de sa souveraineté.

Pire, par cet acte lâche on a entamé une fois de plus la distance qui nous sépare du gouffre abyssal vers lequel on se conduit inéluctablement et grâce auquel la communauté internationale sera épargnée des faits inouïs qu’elle ne cesse d’apprendre du Mali.

 

Lassana Tangara



10/01/2013
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