Futur Maliba

Futur Maliba

Vers une parodie......

A mesure que le mois de Jules approche les questionnements se font persistants sans que ceux à qui ils s’adressent n’apportent des éléments de réponse satisfaisants. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’agit de toute évidence d’interpellations légitimes. Et pour cause Jules semble être l’objectif à atteindre à tout prix. Pourtant il y’a des préalables à faire avant toutes élections. Nous ne sommes pas du notre des sceptiques et souhaitons de tout cœur que ces élections aient lieu. Nous nous posons juste des questions car l’avenir de ces terres nous préoccupe au plus haut point. Aucun malien ne souhaite revivre ce que nous avons vécu ces derniers mois.

Pourtant à regarder de près nous nous acheminons vers une parodie d'élection et un avenir encore incertain. Je touche du bois ! Aujourd’hui le pays n’est que partiellement libéré et le chemin reste parsemé d’embûches. La sécurité et la stabilité restent aujourd’hui un luxe pour les populations de Tombouctou et de Gao. En effet il n’est guère possible de circuler librement et sans craintes à 5 ou 10 kms au delà de ces villes malgré les discours officiels. Et aussi ahurissant que cela puisse paraître aucun calendrier pour la libération intégrale du pays ne titille le calendrier électoral. Or visiblement certaines choses doivent être faites. On occulte par ici les fondamentaux menant à ces élections. Pas besoin de revenir sur le cas de Kidal, tant cette affaire aura défrayé la chronique.

N’avons-nous donc aucune volonté propre pour décider de notre avenir ? Tout le monde sait où se situent les maux du pays. Et tant que les Bilal Ag Cherif, Alghabass Ag Intalla, Iyad Ag Ghali, Moussa Ag Assarid et autres ne seront pas arrêtés des rebellions il y en aura toujours par ici. Des individus qui sont connu de toute une nation et même d’ailleurs comme étant les premiers responsables de cette catastrophe vadrouillent librement à Kidal ou sous d’autres cieux. Ils changent de position au gré de l’évolution de la situation. Avant-hier MNLA, hier Ane çardine ou Mujuao, aujourd’hui MNLA, MIA, MAA…….Et tel une vipère ils ont la langue fourchue.

Tant que nous nous emploierons à promouvoir l’impunité il n’y aura pas de paix, par conséquent pas de développement. Si c’est mon fils qui prend les armes cette fois-ci, celui du voisin prendra le relais la fois prochaine compte tenu de la prime à la rébellion. Les mots à eux seuls ne permettront pas de juguler cette crise, les bonnes intentions non plus. Il faut sévir…

Aux soucis de libération et de sécurisation viennent s’ajouter des ennuis qui n’ont pas lieu d’être. On évoque par ici le cas des nouveaux majeurs au sujet des élections à venir. Une idée somme toute saugrenue quant on sait que ce concept ne répond à aucune logique. Toute une nation appelle de ses vœux les plus ardents des élections crédibles, transparentes et libres, alors pourquoi évoquer le problème des nouveaux majeurs ? Comme s’il y avait une catégorie de malien qui naissait subitement majeur. N’ont-ils pas été recensés sur la base de documents légaux ? Pas besoin d'être un expert pour savoir que ces données ne changent pas et évoluent naturellement avec le temps. Alors pourquoi "ces nouveaux majeurs" ne voterons pas ?

 

Lassana TANGARA



03/05/2013
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