Futur Maliba

Par leurs sorties fracassantes, fallacieuses et tendancieuses visant à diaboliser les maliens et les maliennes, les pseudos specialistes, aussi racistes qu’ignorants, font et continuent de faire des dégâts plus importants que les armes. Quand on ne maîtrise pas une situation, on se retient de commenter et à plus forte raison, porter un jugement tendancieux de nature à jeter de l’huile sur le feu. Les Maliens n'ont pas besoin de ses specialistes pour savoir que l'Unité nationale, le tissu social et la cohabitation légendaire entre tous ses fils et filles demeurent sa véritable richesse et sa fierté immense de se reconnaitre dans chacune de ses ethnies. Sans risque de me tromper, les motivations, racistes et honteuses, de ces pseudos analystes, de tout et de rien, s’insèrent dans un cadre global de politique internationale, agrémenté d’une petite dose d’égoïsme démesuré des médias en quête d’audience. Du sensationnel comme ils le disent mais en réalité, du mensonge déguisé sous l’utilisation abusive du conditionnel pour cacher et trouver toujours des arguments infondés.  Et tant que l’épuration ethnique, l'expression préférée de ces nouveaux fouteurs de troubles,  continuera à booster leur part du marché, ne soyez pas étonnés de le lire dans toutes les paragraphes et dans toutes les vidéos. Cependant et bien heureux ce qui l'ont compris, le Mali est au dessus de toutes ses querelles mesquines et de toutes les bassesses de ce genre.

Nous ne sommes, peut être pas, le peuple le plus "pacifique" ou "social" de la planète mais nous disposons d'un capital incommensurable, le meilleur, d'humanisme, de don de soi et de considérations que le monde peut offrir. La pétition créée pour le vieux Ali de Tombouctou a trouvé preneur non seulement dans le milieu des nordistes que je suis mais au delà, chez tous les maliens car il ne pouvait pas en être autrement. Ce qu'il faut que les pseudos spécialistes, de tout et de rien, comprennent et je doute fort qu’ils veuillent réellement comprendre alors disons ce qu’ils doivent retenir et se répéter chaque matin avant de parler du Mali, c'est juste que nous ne sommes pas l'Afrique du Sud de l'Apartheid avec un Mali, noir et un Mali, blanc. Nous ne sommes pas le Soudan, non plus, avec un Nord et un sud et nous ne serons jamais le Rwanda ou la Somalie avec un conflit ethnique et identitaire Nous sommes le Maliba, fierté de l'Afrique et du monde, qui a su faire de la cohabitation, du partage, des devoirs et des droits de ces concitoyens des priorités sans distinction de race, d’ethnie ou de la confession religieuse. Nous sommes le Maliba, épris de paix, de Justice et ou les liens sociaux sacrés, de cousinage, de plaisanterie, d’entraides, de disponibilité, de don de soi, intra et extracommunautaire, entretenus depuis des générations et des générations, constituent notre principale richesse et le socle de notre développement harmonieux. Nous sommes le Maliba, riche de sa diversité culturelle, ou le pays dogon constitue la fierté des Bambara de Segou ; le royaume de Ségou, la fierté des peulhs du Macina, Tinariwen, la fierté des songhaïs de Gao et Ali Farka TOURE, la fierté des touaregs. Nous sommes le Maliba, et c’est parce que nous le sommes que je vous écrit ces quelques phrases pour, tout simplement, vous signifier que le bateau peut tanguer mais il ne chavirera jamais ; les tensions peuvent exister mais elles seront toujours circonscrites grâce à nos instruments traditionnels de règlement de conflit, les assassinats, existeront toujours, en temps de paix comme en temps de guerre mais nous veillerons à ce que ces faits ne soient pas utilisés à des fins politiciennes ou qu’ils ne soient l’œuvre d’une armée républicaine.

Le tissu social est notre  bien le plus précieux et il est tout à tout à fait normal que nous le gardons jalousement en mettant en garde quiconque, de l’intérieur comme de l’extérieur, qui s’aventurera à essayer de nous l’enlever. Nous nous indignerons, plus que ça, nous nous dresserons toujours face à notre propre armée, lorsqu’elle tenterait de se comporter, comme évoquer par les organisations de droit de l’homme, en voyou et soyez en sûr, nous serons toujours les premières personnes à dénoncer tout abus sur les civils. Je ne me permettrai pas de parler, spécifiquement, des arabes ou des touaregs car, cela reviendra à reconnaitre, explicitement, qu'il y a véritablement une différenciation entre nous, chose qui est TOTALEMENT FAUX ET ARCHI FAUX. Il n'y a pas de Maliens d'une part, les arabes et touaregs, d'autre part, il n y a qu’un Mali, un et indivisible, avec toutes ses composantes opposer à un groupuscule terroriste, le MNLA, qui ne représente ni leur tribu, ni les touaregs, ni les arabes encore moins les populations du nord.

Aujourd’hui, les maliens ont compris que seule la démonstration de notre union sacrée, fondée sur nos valeurs sociétales et culturelles, est  à même de nous sortir de ce cercle vicieux que certains esprits tordus, nationaux et étrangers, tentent de maintenir. Il nous faut obligatoirement puiser en nous, trouver la solution idoine et non imposée si nous souhaitons voir ce Mali, millénaire, reprendre sa marche triomphale vers le summum de sa gloire. Et c'est parce que nous sommes le Mali que tout devient possible.

AKY