Futur Maliba

Futur Maliba

Mon choix, Ma conviction!

Dans quelques jours, les maliens se rendront aux urnes pour choisir la personne qui aura la destinée du pays pendant ces cinq (5) prochaines années. Les pronostics vont bon train et dans les états majors, on s’agite à offrir des clichés et à comparer les forces de mobilisation ou de démobilisation de l’adversaire. De Bamako à Kidal, les favoris font sortir l’artillerie lourde et semblent apprivoiser le citoyen lambda qui, il ya seulement quelques mois, restait hostile au retour du clan des mafieux au pouvoir. Il semblerait que les protégés de l’occident ont tout simplement « renié » leur collaboration avec le Président « ATT » qu’ils qualifient aujourd’hui de tous les noms d’oiseau. De l’autre côté, les candidats du peuple, à l’image du peuple, pauvres comme  d’habitude, essaient tant bien que mal de se créer un espace de visibilité pour faire partager leur vision. Ils font avec les moyens du bord quitte à se faire entendre par le simple boutiquier du quartier. Ils n’ont pas les moyens de se rendre à Abidjan ou à Brazzaville, ni d’affréter un vol privé pour Segou et encore moins distribuer des liasses à des jeunes pour faire le plein des stades.

 

De l’ouverture de la campagne à ce jour soit exactement 12 jours, nous assistons à une véritable démonstration de force des ténors de la vie politique de ces vingt dernières années. ils font la pluie et le beau temps, distribuent des tee-shirts à gogo, des paquets de thé par ci par là des messages radiotélévisés sur les chaines privées et se donnent même le plaisir de voler en jet privé  pour rencontrer le bas peuple. Nous les observons sans piper mots car, en fin de compte il ne faudra pas aussi confondre la masse et la foule. Un système de double comptabilisation omni présente avec des jeunes, toujours les mêmes, sans réelle conviction politique ou idéologique, suivant à tout bout de champs les caravanes, les regroupements en échange d’un billet de 2000 F.  Nous sommes témoins de la stratégie de mobilisation des partis politiques, du moins ceux qui n’ont passé leur temps qu’à vider le trésor de ses maigres ressources, à dépouiller le peuple malien du fruit de son dur labeur. Nous sommes conscients que l’argent injecté consommé dans ces campagnes ne représente en fait qu’une partie de notre dû, somme détournée et manques à gagner. A moins que quelqu’un me dise que l’un de ses candidats aurait hérité d’une mine de diamant ou d’un puits de pétrole au nord du pays.

 

Nous avons exigé des candidats un programme de société, les moyens, les ressources, les stratégies, les mesures de contrôle et les indicateurs à surveiller. En lieu et place, Ils nous ont servi des programmes incroyablement mal inspirés et ne répondant à aucune logique. Un programme dénudé de tout sens puisque se limitant à de simples phrases, copier chez d’autres et à faire l’apologie d’un sauveur venu de nulle part pour redresser le pays.  Ils s’engagent à lutter contre la pauvreté, à créer des emplois, à financer les projets des jeunes et femmes, à ériger une armée forte et républicaine, grosso modo ils s’engagent à résoudre les maux que tout bon malien est apte à réciter aisément. Nous connaissons les maux et l’état désireux vers lequel nous espérons aboutir dans un futur proche. Donc, ce n’est pas tant la finalité que nous aimerions entendre mais plutôt les moyens, à eux utilisés, pour arriver à ces finalités. Ils veulent financer des projets, eh bien qu’ils nous disent les ressources à mobiliser. S’agira t-il de mobiliser l’épargne publique, augmenter le taux d’impôt, s’endetter encore auprès des institutions de breton Wood ou tout simplement financer juste le BFR, histoire d’aider les futurs entrepreneurs, leurs proches, à mettre en poche les frais de fonctionnement de trois mois et de fermer la boite le mois suivant ?

 

Nous disions à voix basse, trop, c’est trop et je crois qu’il est temps de le dire à haute et intelligible voix. Par conviction, nous nous sommes juré que plus jamais le Mali, ce mali de nos ancêtres, ne doit revivre le cauchemar de l’année dernière et dont les souvenirs hantent toujours nos nuits. Nous nous sommes jurés de barrer la route à tous les prédateurs politiques, ces vampires, ces sanguinaires hors paires et nous nous sommes fixés comme objectifs de répondre à l’appel de la patrie, de faire face à notre devoir et d’ouvrir la porte de Koulouba à un candidat qui saurait répondre à nos aspirations. Ceci est une conviction inébranlable que nous ne saurons changer pour rien au monde. Aucune richesse, aucun bien matériel, aucune promotion, aucune menace, bref aucun des instruments utilisés par la classe politique prédatrice ne nous fera changer de cap. Nous resterons debout malgré tout. Nous combattrons avec nos armes et nous vaincrons inchallah.

 

L’occident a peut être son candidat mais faut il accepter que ce soit toujours ce candidat qui passe ? Non, je crois que nous devons prendre conscience de notre capacité à déjouer tous les pronostics. Nous devons voter pour un candidat novateur doté d’un programme clair, réaliste et répondant aux aspirations profondes du peuple. Il nous faut sortir massivement pour éviter le tripatouillage de l’élection et éviter de subir le choix d’une minorité.

 

AKY

 



18/07/2013
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