Futur Maliba

Tant que nous continuerons d’éviter la confrontation, militaire ou politique, avec les groupes armés qui écument le septentrion, nous resterons dans cette situation incertaine ou l'idée indépendantiste ou autonomiste sera toujours dans l'agenda de la communauté internationale. Je crois savoir que le statu quo arrange plus le mnla que le gouvernement et que tôt ou tard, les succès diplomatiques engrangés depuis quelques temps ne nous serviront plus à rien si nous restons dans cette situation de "ni paix ni guerre". Les lignes ont enfin bougé lorsque le Mali a joué la carte de l'intransigeance, à la fin du mandat de Dioncounda et un peu après l’élection de IBK. Mais force est de remarquer que l’engouement suscité et le peu d'espoir senti au cours de ces semaines, tendent à disparaitre pour laisser place à des interrogations aussi incompréhensibles que légitimes:

Ou allons nous?
Que faisons nous?
Avec qui? et pourquoi?
Et le mnla? Et pourquoi le mnla? Et pourquoi pas les autres communautés?
Pourquoi Kidal?? Pourquoi PAS Tombouctou et Gao?

Comme sous l'ère ATT, le Mali avance en se laissant guider par les autres.   Le Mali, comme un passager, se fie à l'expertise et au savoir faire du capitaine qui, malheureusement, navigue dans une eau trouble sans boussole et sans cartes. Il refuse de se prendre en charge. Il refuse d'être mature, d'être responsable, d'être indépendant. Bref, le Mali refuse de jouir pleinement de sa souveraineté. A ce rythme, je ne serai pas surpris que nous soyons mis devant le fait accompli. Que l'Onu nous crache sa fameuse protection de la minorité et que les puissances utilisent cette couverture pour faire de la MINUSMA, un véritable tampon entre ce Mali "blanc" et ce Mali "Noir", entre les Maliens "tout court" et les "Touaregs". Je n'ai pas inventé ces expressions et Dieu m'est témoin que les autorités actuelles l'ont entendues avant moi et ironie de l'histoire, venant des  cadres qui se disent connaisseurs et amis du Mali.

Au peuple malien de se mobiliser et de ne point laisser ce pays dans les mains d'une seule personne.  Aux maliens de se convaincre que chaque chose a un temps et que le temps est à la dénonciation,  la mobilisation et le don de soi pour ramener Kidal dans le giron de la République du Mali.

Aky