Futur Maliba

Lorsque dans les années 80, un des leaders de la rébellion dite "touareg" n’hésita pas avouer dans les colonnes du Journal Jeune Afrique : « …nous sommes les seuls représentants de la race blanche encore dominés par les Noirs. », beaucoup ont compris que leurs réelles motivations étaient tout sauf des revendications légitimes, accès à l'eau potable, maternité, écoles, électricité.

Trois décennies plus tard, nous voilà retombés dans la même rébellion avec cette fois ci, une variante terroriste sortie de nulle part, pour épauler les indépendantistes, racistes, du mnla. Au chapitre des revendications, cette fois ci, soutenus par un certain nombre de voisin immédiats et de puissances mondiales, nous avons été surpris d’entendre, quotidiennement, la corrélation établit entre le développement et l’appartenance ethnique des communautés vivantes au Mali. Suivant leur raisonnement, le phénomène de non développement du nord du Mali serait lié à la couleur de peau des citoyens, entendre par là les touaregs et arabes, et ne constituait pas  une priorité dans les politiques de développement de l’Etat, considéré « sudiste et noir». Cette approche simpliste et mensongère tend à désinformer la communauté internationale sur les vraies raisons de la recrudescence de la rébellion armée que d’aucuns qualifient, à tord ou à raison, de « touaregs ». Ainsi, les revendications « légitimes » mises en avant se trouvaient en réalité être des messages accrocheurs pour bénéficier d’une oreille attentive auprès de la communauté internationale. De désinformations en désinformations, les gouvernements et le peuple  maliens ont commis l’erreur fatale de délaisser le terrain médiatique et donner, ainsi, champ libre aux détracteurs de pouvoir s’en donner à cœur joie aux calomnies. Cette attitude des maliens permit aux bandits de tout acabit de transformer le mensonge en vérité et le bourreau en victime. Il aurait été beaucoup plus simple, pour nous, de mettre à l’eau tous les arguments avancés par ce mouvement raciste si un minimum de bon sens et une petite dose de sérieux avaient été observés.  Seulement nous avons été silencieux au moment ou il fallait parler et trop bavard au moment ou il fallait se la fermer.

Cependant, ce qui passait inaperçu et mériterait bien évidemment que les maliens mettent en avant, c’est justement le caractère raciste de cette énième rébellion. Elle ne ressemblait en rien aux précédentes et ce ne sont pas les communautés du nord en général, les touaregs et arabes en particulier qui vous diront le contraire. Les membres du mnla se sont littéralement conduits en vrais « sauvages» après la prise de Gao et Tombouctou. Ils ont saccagé toutes les édifices nationaux, incendié des écoles, pillé les hôpitaux, saboté les générateurs et canaux de distribution des centrales d’eau et d’électricités et violé des dizaines de filles. Si les rebellions précédentes ont permis d’investir des milliards au nord du Mali, celle du MNLA a permit de réduire ces nombreux investissements à néant. Ces agissements sont en déphasage totale avec les revendications que d’aucuns essaient de « légitimer ». Un groupe, sensé réclamer un mieux être pour une communauté, peut il détruire les investissements déjà réalisés ? Il est temps de donner la parole aux seuls représentants dignes du Mali et de combattre avec la dernière rigueur tous les usurpateurs et autres parasites. Le MNLA pouvait être un interlocuteur crédible et accepté par les maliens si véritablement les raisons de sa rébellion tournaient autour des revendications « légitimes ». Il s’est disqualifié à travers des actes contraires aux idéaux défendus par tous les maliens qui entendent, désormais, se battre pour éviter qu’une quelconque rébellion ne puisse plus jamais se reproduire. En entendant, nous disons clairement NON au MNLA et OUI à toutes les revendications diligentées par les représentants « légitimes » des communautés.

Si les années 80 se conjuguaient avec le désintérêt de l’Etat malien pour son septentrion……..mais aussi le reste du Mali, force est de constater que l’avènement de la démocratie a permit aux maliens du nord comme du sud, de voir les lignes de la précarité bouger de manière positive et significative. Tout n’est pas rose et tout ne le sera jamais. L’homme, de par sa nature, essaie toujours d’évoluer et espérer un mieux être pour sa communauté. Il ne suffira pas d’injecter des milliards dans le développement et continuer à dormir sur les lauriers. Certainement pas. Les revendications existent et existeront toujours et les moyens, à rechercher dans la bonne gouvernance, devront être accessible à tous les citoyens sans distinction aucune. Il est temps de mettre fin aux prises d’armes inutiles qui nous font chaque fois reculer et accepter de nous écouter, discuter et dégager des politiques propres à notre situation. Nous voulons d’une société basée sur les quatre piliers de la bonne gouvernance à savoir :

• L’Intégrité comme système de règles et de valeurs encadrant la responsabilité de sauvegarde des ressources et biens publics et garantir leur utilisation efficiente;

• La transparence, essentielle pour garantir l’accès public aux informations exactes et à jour avec possibilité de diffusion;

• L’intégrabilité comme engagement collectif pour assurer une large participation de l’ensemble des acteurs de la société dans la préparation et la mise en œuvre des politiques publiques ;

• La responsabilisation et la reddition des  comptes afin de garantir une gestion optimale des ressources matérielles et  humaines et de lier les réalisations aux objectifs tracés.

Cette nouvelle nation se bâtira avec toutes les personnes qui se reconnaitront Maliens et qui agiront comme tel. Nous n’allons pas tordre la main à qui que ce soit car, enfin de compte, l’Homme n’est il pas rationnel dans ces prises de décisions ?