Futur Maliba

Futur Maliba

Faut il donner raison à nos detracteurs?

Ce dimanche 11 Aout, Inchallah, le Mali connaitra son nouveau président et nouera  enfin avec la normalité constitutionnelle tant réclamée depuis un certain 22 Mars 2012. A quelques jours de cette date fatidique, il importe de regarder dans le rétroviseur afin de déterminer le chemin parcouru. Ce mandat placé sous le signe de la réconciliation des cœurs et des esprits sera une mission fastidieuse pour le nouveau locateur de Koulouba. Il  devra tout au long de son mandat  militer en faveur du raffermissement des liens sociaux de cousinage et d’entraides, de valeurs républicaines de démocratie, de justice sociale, d’égalité et d’équité entre les maliens du nord, du centre et du sud. En un mot, la mission du nouveau président serait de redonner au peuple malien sa  fierté  et sa dignité et sa  spécificité d’antan.

 

Pour mener à bien cette mission, il aura besoin de l’apport de tout un chacun. Il doit pouvoir compter sur le sens élevé de responsabilité et de patriotisme des maliens de tout bord social, du boutiquier au banquier, de l’illettré au lettré, de chômeur au travailleur et du kidalois au kayesien. Notre contribution dans l’édification d’une société juste et équitable est immense et cela commence dès maintenant, à travers nos actions, nos discours, nos appréhensions dans cette phase de campagne,  dernière ligne droite pour l’élection de la personne qui aura la confiance des maliens. Elle se construira, jour après jours, heures après heures, seconde après seconde et que ce soit sur les réseaux sociaux ou les terrains, nous devons véhiculer ce sentiment fort qui nous unisse et qui nous dicte une meilleure communication autour de l’essentiel, le Mali. Il s’agit d’un héritage commun pour nous qui sommes de Tombouctou, de kidal, de Segou, de San, de Bla, de Kayes, de Paris,de Valences, de New York, bref, pour nous qui ne jurons que par le Mali, un Peuple, un But, Une Foi.

 

Tout au long de cette crise, nous avons milité ensemble sans distinction de race, d’ethnie, de religion ou de région pour l’indivisibilité et le caractère unitaire de notre cher et si beau pays. Nous avons brandit ensemble le démon de la division, de la stigmatisation ou du privilège d’une communauté au détriment des autres. Nous avons chanté et loué  la diversité culturelle comme socle de notre richesse et de la disparité comme fondement de notre existence. Nous avons, à travers une confrontation d’idées, démontré qu’un Coulibaly  de Segou se sentirait complet que lorsqu’il a un Ag ou un Ould comme  beau frère, neveu ou collègue. Cette attitude nous a permit de prendre un avantage considérable sur les partisans de la désinformation et la désunion qui militaient pour notre disparution en tant qu’entité unique, le Maliba, au service de tous ses fils et ses filles. Ces petits gestes ne sont pas assez considerés chez nous mais du point de vue des lobbies, ils ont permit de mettre le bâton dans les roues et démentir ainsi le cliché pré fabriqué. Nous pouvons en être fiers et si les autres ne nous reconnaissent pas cette victoire, ayons le courage de nous dire fier d’avoir contribué un temps soit peu à distiller la vérité à ceux qui cherchaient à connaitre la réalité du terrain.

 

Après ce combat, il serait irresponsable de réduire à néant les acquis engrangés. Soutenir un candidat est essentiel mais savoir choisir dans la dignité sans tomber dans le dénigrement, le mensonge est aussi souhaitable.  Et oui, les plus honnêtes reconnaitront et soutiendront que cette campagne à tendance régionaliste n’est pas ce que nous aimerions pour notre pays. Si ces agissements venaient à continuer, il ne serait pas étonnant dans quelques années que nous nous retrouvions encore à essayer de clamer notre indivisibilité et notre unité. Je donnerai cher pour que mes appréhensions sur l’électorat soient infondées mais hélas, la réalité dans nos rues, nos quartiers et même sur les réseaux sociaux confirment bel et bien que certains maliens choisiront sur ces critères rétrogrades, scandaleux et honteux. Du plus proche parent aux simples connaissances, le constat est le même et  en refusant de reconnaitre cet état de fait, il est évident que nous ne trouverions pas de solutions et la bulle continuera à grossir et nous exploser en pleine figure. Il faut militer pour une prise de conscience et s’autoproclamer « malien et fier» et agir tel   tout simplement  et bonnement dans notre entourage.  Il ne s’agit pas de brandir un Mali, un et indivisible seulement aux membres du mnla mais plutôt se convaincre réellement et cela à travers nos gestes de tous les jours que slogan est et restera bien plus que des mots. Le malien est tellement transparent que les medias analysent nos préférences sans être forcement chez nous. Il suffit juste qu’ils soient présents sur la toile car, n’en doutez point, ils sont avec nous, dans les groupes de discutions, nos liste d’amis, nos pages et autres sites d’informations ou les maliens communiquent sans savoir que l’information se repend à la vitesse de la lumière. Les propos tenus trouvent preneurs au-delà de notre cercle et tombent dans la main de n’importe qui, nos amis comme nos ennemis.

 

Le Mali a certes  besoin d’institutions fortes mais il a aussi besoin  de citoyens convaincus et travailleurs. Peu importe le prochain président, son aura ou son sérieux, si les maliens eux-mêmes ne se résignent pas à adopter une attitude plus responsable consistant à reconnaitre que le changement tant clamé commence par soi, le résultat restera aussi médiocre comme ce fut le cas de ces 50 dernières années. Un Mali nouveau avec des maliens nouveaux, tel doit être notre combat quotidien et tel doit caractériser notre ambition pour une nation nouvelle, républicaine et démocrate. De l’eternel suiveur de la masse, nous devrions nous élever et nous départir des préjugés sociaux qui nous handicapent tant et qui nous guident vers la destruction programmée de notre Maliba. Dieu m’est témoin qu’étant de Tombouctou comme un certain Soumaila Cissé, j’ai passé presque mon temps à fustiger  non simplement sa politique mais aussi toutes les personnes comme lui, qu’ils soient de Macina ou de Tomian, ont assisté indifférents, à la chute de mon pays. Mon combat a été de mettre le Mali au dessus de toutes mes considérations et de mon intérêt personnel. Mon souci a été de me mettre dans la posture qui me permet de porter un jugement objectif sur la vie de ma nation et à pouvoir dénoncer avec conviction tout ce qui me parait dangereux pour mon Mali d’aujourd’hui et de demain.

 

Dans l’isoloir, la décision nous reviendra et nous aurons à faire un choix entre Soumi et IBK.  Cette décision doit être guidée par notre amour pour le Mali et des perspectives à l’horizon 2018. Toute autre motivation fondée sur le régionalisme ou le communautarisme  donnera raison à nos agresseurs, le mnla et acolytes, et nos détracteurs, les medias et autres et ceci contribuera à nous couvrir, une fois de plus, de ridicules. Le plus important, ce n’est pas tant ce que l’image que nous renvoyons aux autres mais plutôt l’image que nous nous faisons de nous-mêmes. Nous pouvons mentir aux autres et nous ressoudent, un beau matin, à leur présenter nos excuses mais mentir à soi même est un fardeau et un remord que nous supporteront seuls pour le restant de notre existence éphémère sur cette terre. Quant à moi personnellement, j’estime que mon cercle d’amis est conscient des enjeux et leur choix, un impératif à respecter. Chacun aura sa préférence, ses aspirations, ses perspectives mais je suis sûr et certain d’une chose, si nous parvenons à freiner et à supprimer les critères de régionalisme dans nos choix, nos débats s’en trouveront affectés de manière positive et le Maliba y sortira gagnant.

 

Sur ce, je souhaite une très bonne fête d’Aid El kebir à tous les musulmans du monde entier. Que cette année soit celle de toutes les réalisations dans la paix, le bonheur et le succès.

 

AKY



05/08/2013
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