Futur Maliba

Futur Maliba

Quand le gouvernement fait diversion, le peuple doit s'en inquieter!

Deux journalistes se font enlevés à kidal, sous le nez de Serval, la barbe de la MInusma et les cagoules de l’armée malienne réduite, il faut le rappeler, à une milice, maintenue  entre 4 murs pour ne pas irriter les princes des princes. Et bizarrement, ces forces se disent surprises d’être surprises par  les agissements du mnla. Pire,  elles, avec les diplomates, tentent de nous faire croire qu’au moment de l’enlèvement, ce groupe terroriste était sous la tente, jambe croisée, à écouter du bon vieux tinariwen, autour d’une théière et de la  viande de chameau. Et hier, on apprend comme pour se moquer d’avantage de nous, les dindons de la farce, qu’aqmi aurait téléphoné pour revendiquer ce double assassinat. Dites leur de nous respecter un peu.  Si le mnla est le saint joseph de cette affaire alors je suis « Jésus de Nazareth ».

 

Lorsqu’un pouvoir décide de s’attaquer aux réseaux sociaux, il y a de quoi se poser  un certain nombre de questions. Et si ce pouvoir est celui d’un pays qui peine à sortir la tête de l’eau ou tout semble être prioritaire, cela devient tout simplement ri-di-cu-le.

 

Primo, il est important de se respecter pour avoir le respect des autres et cela passe comme il le dit si bien par la défense de notre honneur. Taper du poing sur la table, muscler les discours et intimider les bamakois, les proches, les étudiants, les partis politiques, les cadres du mnla/hcua/aqmi et autres ne résoudront pas notre crise. Les maliens et les maliennes attendent de leur président qu’il soit fort de caractère et qu’il aille au charbon. Ils veulent  du concret et force est de remarquer que rien ne se profile à l’horizon.  Malgré son vécu, son expérience, son charisme, bref tout ce qu’il faut pour gérer ce problème, IBK semble déterminer à reproduire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. Il place sa confiance aux personnes qui n’ont ni parole, ni honneur encore moins de dignité. Des personnes qui sautent du coq à l’âne et qui changent de couleur au gré de l’environnement.  Dans ses discours, je salue sa constance en, terme de solution à apporter à cette crise mais permettez moi de douter de sa viabilité. En effet, de plus en plus, J’entends d’un peu partout qu’il faille repenser la décentralisation laquelle?  Celle qui légitimera la domination des chefs rebelles sur les paisibles citoyens ?  Et puisque nous les en collons dès le départ, pensez vous que les locaux  se sentiront concernés par ce tripatouillage, ce mascarade électoral et ce vol qualifié de voix ? Que la base se mobilise ou pas, elle n’aura qu’un seul choix, celui que nous essayons de les imposer à savoir ces chefs rebelles. C’est quand même naif de croire que la pilule passera. Il faudra aussi penser à dire à son Excellence que les maliens ne veulent plus de « beaux parleurs » comme chef de l’État. On a pris l’habitude d’écouter ATT et ou en sommes nous aujourd’hui??

 

Secundo, qu’il arrête de déplacer le problème. L’art de fuir les problèmes, les vrais, consiste peut être à créer de faux problèmes et en la matière, je vois bien qu’il a le sens de la manœuvre. Il parait que le gouvernement entend gérer les réseaux sociaux. Entre nous, je ne savais pas que nous étions à ce point suivi mais bon, il est toujours bien de le savoir.  SI je comprends bien sans être prétentieux, les problèmes ne sont plus assez nombreux aujourd’hui pour qu’on veuille chercher les ennemis dans le rang des internautes. Apparemment, on cherche l’ennemi au rang des personnes qui détestent les princes de la Rue-publique. Les responsables, décidés à noyer leur  incompétence dans les dossiers brulants du moment, se fourvoient dans la définition du mot ennemi. Pourtant, la règle est très simple : Tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous. Il faut arrêter de chercher le pou sur un crâne rasé. L’ennemi, il est là, en face de nous et continue malgré tout à enfoncer le couteau dans la plaie. L’ennemi, c’est celui là même qui a ouvert la porte à aqmi, à s’associer au mujao et aux trafiquants de drogue pour nous attaquer. L’ennemi, c’est celui qui a été reçu au quai d’Orsay, financé par la France pour tuer, violer et saccager au nord de notre pays. L’ennemi, c’est celui par lequel les familles entières, du nord comme du sud, ont connu le chômage, la mendicité et la honte. L’ennemi, c’est le mnla et l’ennemi restera le mnla. L’ennemi, ce n’est pas NOUS, Monsieur le Président.

 

Enfin, L’homme providentiel à qui les maliens ont cru, un moment donné, qu’il pouvait, par un coup de baguette magique, redresser le pays semble plutôt occuper à instaurer un régime semi dictatorial bien particulier. Les sorties robustes (clin d’œil à CMD), les discours fleuves (clin d’œil à AOK), les belles paroles (clin d’œil à ATT) et enfin, les menaces inutiles (clin d’œil à GMT) ne nous affectent plus. Le peuple a élu un homme sensé nous redonner la dignité, l’honneur, le sens élevé de responsabilité mais pas surement un condensé des régimes précédents. Le peuple a élu un président non un gouverneur bien que la situation semble donner raison aux détracteurs de la françafrique. La mission est connue, les objectifs clairs, la cible bien verrouillée alors faites honneur, à votre tour, aux 77% de maliens et surtout aux personnes de troisième âge qui sont sortis sous la pluie pour vous élire.

 

AKY



08/11/2013
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