Le mnla ne connait que le langage des armes!!
A un moment aussi crucial de notre existence en tant que Nation, il est honteux de voir un gouvernement aussi inefficace en termes de communications et de prises de positions fermes. Entre agressions, insultes, dénigrements, foutaises et la dernière en date, l’épuration raciale, le mnla brave tous les interdits au Mali sous les yeux impuissants des autorités maliennes plus préoccupées à honorer les arrangements voulus par le 1er responsable. Pour les élections, nos autorités partent à la recherche de la bénédiction du mnla à Ouaga et froissent au passage tout un peuple qui, j’ose l’affirmer, a fait plus en terme de communications et de luttes que les gouvernements de ces 20 dernières années. Le mnla est à l’agonie ; il ne reste qu’à l’enterrer. Il ne pourra pas faire face à la machine de feu de l’armée malienne si les autorités politiques décident enfin de l’y autoriser. Faut il attendre que ce mouvement se fasse une santé, retrouve ses anciens alliés jihadistes avant d'entamer son désarmement? Je crois que nous perdons là une occasion d'en finir définitivement avec la lancinante question de rébellion au Mali qui montre de plus en plus un visage raciste.
La chasse aux sorciers initiée à Kidal n'est en réalité que la partie visible de l'iceberg que les personnes étrangères au Mali viennent de découvrir. Ce racisme a toujours existé au nord du Mali et cette crise n'est que la manifestation profonde de plusieurs années de frustrations accumulées de 1960 à nos jours. Le postulat selon lequel « les touaregs du Mali sont les seules populations du monde à être sous la domination des noirs » est assez connu des maliens et dès le début de cette crise, je crois l’avoir évoqué à plusieurs reprises. Je ne nie pas l’agenda international qui se trouve à la base de ce conflit mais il faudra que les uns et autres sachent que cet agenda trouve toujours sur place une crise de confiance ou un problème existentiel propre à chaque pays. Le Mali, nous l’avons su, est fragile dès qu’il est question « touareg ». C’est notre talon d’Achille. Si les précédentes rebellions se justifiaient par le déficit de développement des régions nord, il est légitime de dire, à haute et intelligible voix, que l’actuelle n’a pas sa raison d’être. Il est à noter que cette énième rébellion vise à créer un Etat fantoche d’azawad qui concernerait, selon ces terroristes et racistes du mnla, les trois régions administratives du Mali à savoir Tombouctou, Gao et Kidal. Cependant, les différentes manifestations que ce soit à Tombouctou, Gao et même Kidal, les amis du Mali se sont rendu compte qu’en réalité, le mnla ne disposait d’aucune assise populaire pour revendiquer l’indépendance ou même l’autonomie de cette zone.
Contrairement à certaines personnalités, nous pensons que la crise ne trouvera pas sa réponse dans les négociations avec le mnla. Il existe un problème de fond qui risque d’exploser si l’on octroie un autre privilège aux preneurs d’armes comme ce fut le cas lors des précédentes négociations. La solution aurait été de mettre tous les représentants légitimes autour de la table et discuter de manière franche et ouverte . Entendre par là, les députés, les conseillers communautés, les notabilités, les organisations de la société civile et bien évidemment les représentants des autres régions du Mali qui sont autant concernés que ceux qui y vivent. De Paris à Ouaga, on s’accorde sur la nécessité d’organiser les élections pour ensuite s’appesantir sur le cas kidal mais on oublie volontiers que Kidal est déjà une exception malienne. La prédominance des terroristes se revendiquant avocats des « touaregs », puisqu’il ne faut plus avoir peur des mots, ne sera jamais une réalité au nord du Mali. Les communautés songhois, peulh, bellah, arabes ou même bambara vivant dans cette région mériteraient aussi bien de vivre dans leur espace vital, leur berceau et que sais-je encore. Et militer en faveur de l’écrasement pur et simple de ces communautés au profit d’une seule, minoritaire en plus, serait la goutte d’eau de trop. Kidal n’est pas « touareg », il est malien car, ces citoyens qui y vivent sont maliens avant d’être touaregs. Nous n’avons pas la même perception que ceux qui veulent refaire l’histoire et nous n’en aurons pas tant qu’ils s’entêtent à redessiner la nouvelle carte identitaire de cette région.
Le Mali ne retrouvera jamais la paix durable tant qu’il ne fera pas preuve de fermeté vis-à-vis des leaders du mnla à commencer par la sulfureuse famille Intallah de Kidal. Le féodalisme doit être banni et laisser le soin aux populations de choisir leurs représentants légitimes au niveau des institutions de la République. Si le problème est de composer coute que coute les gouvernements avec des touaregs, je pense que le Mali en a suffisamment. Ces touaregs qui se battent à longueur de journées et qui multiplient des communiqués pour réaffirmer leur appartenance à ce Mali pauvre mais un et indivisible. Il y a des couches, des tribus, des familles entières,touaregs, qui sont convaincus de la nécessité de maintenir la paix dans cette région afin de consolider les acquis. Ces citoyens maliens qui ne ratent aucune occasion pour démontrer leur appartenance à un Mali indivisible, luttent comme tous les autres maliens à ramener une paix durable et aussi maintenir le tissu social, fruit des décennies d'efforts et de sacrifices. Ces citoyens comme tous les autres maliens de Kayes à Kidal ne méritent pas que l’Etat puisse les trahir de la sorte. Ils ne méritent pas que l’Etat soit plus enclin à se pencher sur les revendications barbares du mnla au détriment des leurs. Ils ne méritent pas que l’Etat puisse rabaisser la majorité écrasante au profit d’une supra minoritaire. Ils ne méritent pas, enfin, que l’on puisse empêcher son armée de poser ses valises sur une partie du territoire.
Nous exigeons des autorités maliennes, la présence sans conditions de nos forces armées et de sécurité à Kidal et ce, dans les plus bref délais. Nous ne voulons plus de négociations et si élections, il doit y avoir au Mali, nous demandons aux autorités de prendre leurs responsabilités.... si elles en disposent bien sûr. Et dans le cas échéant, nous prendrons les nôtres.
AKY
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