Futur Maliba

Futur Maliba

La paix et la réconciliation passent par la Justice……

Le peuple malien est resté sur sa faim, ce samedi 12 octobre, sur les antennes de l’ortm lorsque le ministre, sans convaincre, s’efforçait de justifier les raisons qui auraient poussé l’administration IBK à opter pour l’abandon pure et simple d’une décision de justice. Il faut  rappeler que cette intervention ministérielle avait, pour but, de confirmer les propos tenus sur les ondes de la RFI ou, comme d’habitude, les maliens venaient d’être informés, depuis l’extérieur, sur un sujet d’importance nationale et  engageant le pays.

 

Je ne suis pas d’accord avec ce moyen simpliste de se faire piétiner pour avoir une paix illusoire. Ces cadres des mouvements armés dont 6 députés, ont pris fonction dans le gouvernement fictif d’azawad. Ils ont porté atteinte à la sureté de l’Etat en mettant en nue notre appareil sécuritaire notamment à travers la divulgation de certains renseignements militaire. Ils ont trahi la confiance du peuple et se sont associés aux terroristes de tout acabit pour porter un coup fatal à la vie de nos soldats, violer nos sœurs, violenter nos frères, saccager nos édifices et détruire notre patrimoine classé mondial de Tombouctou. Il faut rappeler ces faits pour permettre aux maliens de se réveiller sur ce qui serait entrain d’être négocié dans les coulisses de Koulouba et de la cité ministérielle.  L’appellation « frères égarés » est un leurre. Ce ne sont pas des enfants à ce que je sache et il est temps qu’enfin, le Mali comprenne que lorsqu’une personne commet des actes, en toute sainteté d’esprit, elle doit répondre des conséquences qui y découlent forcement. Ces députés et autres conseillers communaux savaient ce à quoi, ils devraient s’attendre sur le coup échouait. Ils le savaient  et malgré tout, ils ont continué, mordicus, d’enfoncer le couteau dans la plaie, depuis les capitales ouest africaines, ou réunis autour d’une bouteille de vodka, ils riaient aux éclats à notre  malheur. Hormis cela, rappelons que les personnes visées par ces mandats d’arrêt n’ont aucune emprise sur les jeunes combattants du mnlaqmi/hcua/mujao. Il ya des combattants, sur le terrain, inconnus du grand public, qui ne se laisseront pas amadouer par ces mesures puisque n’ayant aucun contact avec  l’aile politique et démagogue du mnla. Autant dire que l’administration IBK rendra juste service à ces amis et autres connaissances qui avaient pris le maquis. Ag Assaley dira une chose, Ag attaher dira une autre et pendant ce temps, le « nègre » répétera tel un perroquet tout ce que  Bilal Ag Acherif voudra qu’il dise.

 

Nous voulons tourner définitivement cette page triste de notre histoire contemporaine mais nous disons que pour cela, la Justice doit être mise au centre de toutes les préoccupations. Elle doit être indépendante et surtout avoir l’encouragement des acteurs politiques. Ceux qui ont commis des crimes, qu’ils soient de Kidal, de Kati ou même de Bamako ou de Dakar, doivent répondre de leurs actes. Le pays s’est effondré comme un château de cartes et les responsables doivent en payer le prix. Des têtes doivent tomber et il le faut pour que les maliens soient au moins sûr que les responsables actuels e futurs comprennent que le pays demandera toujours des comptes. Nous faisons valoir très haut notre riche culture de tolérance et de pardon mais nous réaffirmons, haut et fort, que le pardon n’exclut pas la justice. Nous pouvons, mieux, nous allons pardonner mais faudrait il pour cela que nous soyons informés des actes, reconnus, à pardonner car, l’histoire nous apprend que tant que la culpabilité n’est pas établie, les auteurs se blanchissent au fil du temps. Ils s’en lavent les mains et conséquence, ils reprennent encore et toujours.  Il nous faut donc savoir les crimes et les personnes à pardonner et cela passe nécessairement par les verdicts de la Justice malienne ou internationale.

 

Les mesures de confiance,  voulues par les accords de Ouaga, trouvent leur expression dans l’acceptation des pouvoirs légitimes du Mali à s’asseoir sur la même table que les bandits. Ces mesures sont d’autant importantes à souligner qu’elles exigeaient des maliens, un dépassement de soi, une force intérieure, pour accepter que le centre de leur pouvoir, Koulouba, soit sali par les mains ensanglantées des bourreaux de leurs filles et fils. Il n’existe pas meilleure preuve de confiance que de convaincre les maliens de ne point intenter à la vie de ces éléments armés qui ont pris pillion dans les rues bamakoises sans être inquiétés.  Pour nous, cela constitue déjà un grand pas car, il ne faut pas se leurrer, ces bandits ne veulent plus d’autonomie pas pour nos beaux yeux, ni pour la couleur du bazin de IBK, ou que dire de ses yeux encore moins ceux de son Ministre de la défense. Ces bandits armés ont échoué lamentablement, peut être par peur des FAMA ?, peut être de la Communauté internationale mais ce qui est sûr et certain, ils ont échoué. C’est ce que nous gardons d’eux, un échec cuisant et honteux. Il est donc temps de le faire comprendre, le dire clairement et ouvertement pour qu’enfin, les maliens et les maliennes soient convaincus que les faveurs à leurs accorder, ne méritent pas d’être encouragés. 

 

AKY



14/10/2013
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