Futur Maliba

Futur Maliba

La fermeté doit être de rigueur !!!

Le gouvernement malien s’est engagé dans un dialogue franc et sincère avec les groupes armés occupant la ville de kidal. S’il est admis que dans une négociation, chaque partie trouve son compte, l’on est en droit de reconnaitre que dans ce cas ci, le Mali perd tout. L’échec du Mali demeure, en mon sens, sa présence à la même table que ces groupes terroristes en dépit de la résolution 2100 des Nations unies demandant « le désarmement des groupes armés avant tout processus politique ». Le Mali aurait mieux fait de rester sous couvert de cette résolution au lieu d’aller se ridiculiser à Ouaga.  Aujourd’hui, les diplomates présents dénoncent le blocus de Bamako et oublient volontiers les termes de la résolution onusienne. Si Bamako avait exigé le désarmement comme préalable à toute discussion, nous n’en serions pas à ces chantages et intimidations.

 

Face à une communauté internationale schizophrénique, soufflant le chaud et le froid, maniant bien la carotte et le bâton, les autorités maliennes tentent de résister et subissent des pressions de par et d’autre. Hier, nous apprenons que la délégation chargée des négociations s’était transportée à Bamako pour dit-on arracher un accord. Les débats, prés de 7h d’horloge, étaient houleux et tourneraient autour des points de discorde tels que la suppression du terme « azawad », le cantonnement et le désarmement du mnla, les poursuites judiciaires contre les chefs rebelles. Autant dire que les autorités maliennes donnent l’assurance d’éviter les pièges des précédents accords.

 

Dans ce dialogue forcé, nous apprenons que les autres groupes armés du nord à savoir Ganda koy, Ganda Iso ou encore le MAA n’ont pas été invités par le médiateur. Il a fallu l’intervention de Tiebilé Dramé, l’émissaire malien, pour que le président du Faso accepte, non pas de les associer au débat mais les recevoir pour discuter de façon informelle.  Cette prise de position dénote du manque de sérieux de celui qui fait du dialogue « inclusif » la base de son intervention. On ne peut pas prétendre à un dialogue inclusif en écartant d’un revers de main la composante majoritaire, les songhaïs. Interrogé sur ce sujet, les conseillers du médiateur ne trouvent pas mieux à dire que d’évoquer l’urgence de Kidal qui selon eux ne concernent que le mnla et hcua. Toute proportion gardée, il serait intéressant de questionner le médiateur sur le sens même de la tenue des élections à Kidal si Ganda koye et MAA refusent de déposer les armes. Allons-nous les combattre ? Autant donc les inclure dans la recherche d’une solution intermédiaire et non se borner à faire du mnla et hcua, les seules superpuissances, à caresser dans le sens du poil.

 

L’idéal serait de trouver une solution globale qui prend en compte les  revendications de l’ensemble des communautés.  Il faut arrêter de dialoguer avec les seuls groupes « touaregs » qui de toute façon ne font pas le poids face à l’armée et les autres groupes sédentaires. L’échec cuisant des précédents accords demeure, pour nous et devrait être également pour les autres, la preuve que la plaie est loin d’être superficielle. A vouloir toujours dialoguer avec un seul groupe armé, en occurrence touareg, l’on ne fait que déplacer le problème dans le temps et l’espace. Certains estiment, à tord, qu’une indépendance ou une autonomie poussée accordée aux touaregs ferait taire les armes de façon durable.  Il s’agit là d’une analyse partielle, simpliste et dénudée de toute logique qui à mon avis ne constitue aucunement une solution. Il est temps d’écouter les sédentaires qui représentent quand même plus de 93% de la population. Il est temps d’arrêter de s’immiscer dans l’organisation socio-économique de cette région. Il est temps  que les uns et autres se réveillent et qu’ils fassent un tour au nord du Mali. Il est temps qu’il sache que le nord du Mali n’est pas que « touareg » et ne le sera jamais.

 

Pour les négociations entamées à Ouaga, l’Etat malien doit se montrer ferme quant au désarmement du mnla avant toute signature. Le mnla n’a aucune autre alternative pour contrer l’armée malienne qui se trouve déjà à la porte de kidal et n’entend que les ordres pour y poser ses godasses.  Comme nous l’avons pressenti, ses combattants fuiront à la moindre progression de notre vaillante armée. Ceci est un avantage de taille pour les pouvoirs politiques maliens qui ont, enfin, une occasion rêvée de se faire entendre et de faire plier ces groupes racistes.

 

Relative à la nomination des régions nord, nous ne voulons plus de cette appellation « azawad » dans le document final car, cela reviendrait à reconnaitre officiellement l’existence de deux entités distinctes au Mali. Il ne faut pas tomber dans le piège et donner plus de raisons aux futures générations et autres apprentis rebelles de ramener ce débat dans un futur proche.

 

S’agissant des poursuites judiciaires, le Mali a intérêt à ne pas plier. Les atrocités commises à Aguel hoc et un peu partout dans le nord méritent bien  Justice et réparations. Les responsables de ces crimes doivent être traduits devant les juridictions compétentes afin d’en dissuader ceux qui auront à cœur de reprendre les armes. L’Etat ne peut pas continuer à emprisonner de pauvres citoyens qui ont bravé l’état d’urgence à Bamako et se permettre d’effacer purement et simplement les assassinats et autres crimes de guerre commis par le mnla.

 

J’espère que les autorités maliennes camperont sur leurs positions et mieux, qu’elles donneront un ultimatum à ces bandits armés. La solution définitive viendra du bruit des bottes et non de l’encre et du papier.

 

A bon entendeur…

 

AKY



13/06/2013
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