Et si nous oublions le passé?
Du 17 Janvier à ce jour, nous avons découvert un autre visage de ce grand pays, un visage déformé par les épreuves mais qui se force de dégager un sourire. La cause, elle est connue et nul n'ignore que cette bombe a retardement faisait entendre son tic tac depuis des années et personne n'a su trouver les moyens de la désamorcer. Nous sommes restés spectaculaires de notre destinée, incapable de bouger le petit doigt pour empêcher la bombe d'exploser. Cette crise, certains l'ont vécu en même temps que le reste du monde, d'autres diront qu'ils étaient au courant du pourrissement de la situation depuis septembre 2011 mais l’écrasante majorité, celle qui a suivi l'histoire contemporaine de notre pays, a senti la menace depuis la signature des 1ers accords de 1963.
Paradoxalement, le peuple a perdu le contrôle de ce pays au moment ou tout le poussait à s'en approprier à travers l’avènement de la démocratie. Nous avons assisté à la création des partis politiques de façon exponentielle. des partis qui avaient leur propre agenda et qui se foutaient pas mal de l'aspiration du bas peuple. On ne voyait pas en ce peuple, des besoins à satisfaire mais plutôt un électorat qui devait servir les ténors des partis. Créer un parti était synonyme de poste ministériel dans un pouvoir qui tout en fuyant ses responsabilités, nous a ramené le fameux "consensus". Autrement dit un pouvoir sans véritable leader et sans responsable, un pouvoir appelé Société Anonyme ou le peuple, oh pardon, les parties politiques étaient les actionnaires et les citoyens des simples agents d’exécution. Chacun y trouvait son compte et si la société venait à faire faillite comme c'est le cas aujourd'hui, la fameuse formule "TOUT LE MONDE EST RESPONSABLE" trouvait lui aussi son compte.
Et voilà, chacun a véritablement eu son compte.
Les apprentis sorciers, une bande de soldatesque inexpérimentée, besogneuse et dépourvue de toute logique, regroupés sous la bannière d'un comité dénommé CNRDRE vient comme s'il ne suffisait pas nous enfoncer encore dans un trou et malheur, ils n'ont pas de cordes pour nous faire sortir. Je ne les aime pas et Dieu m'en garde car je souhaite même pas les croiser. Mais force est de remarquer que s'ils ont eu la maladresse de nous enfoncer plus d’avantage, leur coup condamnable reste à jamais celui qui a eu le don de nous faire sortir de notre rêverie. En réalité, nous dormions et très profondément d'ailleurs. Le Mali était vraiment sens dessus-dessous et se dirigeait inexorablement vers une crise encore plus grave et là je pèse mes mots.
Que ce soit le pouvoir déchu ou le cnrmerde, nous n'avons pas choisir car, enfin de compte ces tristes faits, commis de part et d'autres, sont irréversibles. Nous ne pouvons plus faire marche arrière. Il faut donc accepter, se donner la main, se pardonner et regarder vers la même direction. En la matière et situation oblige, nous devons tous regarder vers la partie septentrionale. Que les ténors de l'ancien régime acceptent le présent et que ceux de l'actuel pouvoir encouragé par le CNRDRE acceptent d'oublier le passé et qu'ensemble, nous regardons le futur.
Ensemble pour un Mali laïc, prospère, un et indivisible!
AKY
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