Futur Maliba

En fin 2011, le Mali envoya une mission parlementaire pour discuter avec le MNA (Mouvement Nationale de l'Azawad), sur toutes les revendications et comme réponse, la mission n'a eu qu'un dédain, un refus catégorique et arrogant de la part de ce mouvement.

En Janvier 2012, quelques jours seulement après l'attaque de Menaka, le Président ATT a  une  fois de plus renouvelé, son offre de dialogue au MNA transformé, entre temps, en MNLA. Mais peine perdue, la position du MNLA est restée inchangée

En Avril 2012, le Président Dioncounda a, lui aussi, ouvert les portes des négociations avec le MNLA sans jamais trouver de preneur et pire, Mossa Ag Assarid, porte machin a rétorqué avec beaucoup de mépris d'ailleurs que " c'est l’Indépendance ou rien".

Fort de ses nombreux soutiens, militaire avec les terroristes d'aqmi et mujao, politique avec sarko &Co, médiatique avec FR24 et RFI, le MNLA était véritablement en position de force. Il a su capitaliser l'essentiel de ses forces pour tromper la communauté internationale sur son projet fait de mensonges, d'insinuations scandaleuses, de haine et de mépris. Il pouvait sortir gagnant de cette offre de dialogue si seulement ces cadres n'avaient pas mis la barre si haut. Pendant des mois, nous avons assisté, impuissamment, au déroulement des tapis rouges au MNLA. Nous étions stupéfaits d'entendre, dans chacune de leurs interventions, les allégations  faisant état d'un problème "sud" noir et "nord" blanc. Nous étions indignés d'apprendre toujours dans leurs interventions que ce pays n'a rien fait pour les « touaregs ». Nous étions scandalisés de les voir détaler nos linges sales sur les nombreux plateaux de télé. Nous avions honte de voir nos parents à la rue, dans les camps de réfugies, en plein hivernage, et dans des conditions atroces. Nous avions honte et nous aurons toujours honte de voir des cadres de ce pays se ridiculiser aux yeux du monde.

Aujourd'hui, la donne a changé. Le monde entier s'est rendu compte que ce MNLA ne représente que lui même. La communauté internationale s'est rendu compte que le MNLA, pour une raison fondée sur le racisme, s'est associé aux terroristes pour agresser un pays souverain. Les organisations internationales, naïves au départ, se sont rendues compte du tissu de mensonges magistralement confectionné par ce mouvement pour nuire à un peuple jadis connu pour son pacifisme. Le MNLA s'est enfin rendu compte, petit à petit, que personne n'est dupe et que le mensonge peut courir 100 ans mais que la vérité le rattrape en quelques minutes. Le nain 1er n'est plus président; il ne contrôle plus les médias, son réseau s'escompte avec le temps et le Mali, tout doucement, revient en force dans le concert des nations.

Ce Mali, faible en 2012, reprend peu en peu le contrôle de la situation. Il est en position de force, militaire avec la MISMA et la France, diplomatique, avec la cedeao, l'UA, l'ONU, l'UE, l'ONU et la France, médiatique, avec les médias à la solde des puissances et aussi grâce à ces jeunes qui se sont battus sur les réseaux sociaux avec l'aide des vrais amis. Aujourd'hui, Le Mali est en position de force et c'est lui qui dessine les contours de la négociation. Ce Mali ne vous propose pas un cessez le feu, il vous ordonne le désarmement. Ce Mali entend, désormais, amorcer un processus politique avec tous ses fils et filles, du nord comme du sud, mais sur fond de Justice. Enfin, le Mali, convaincu que seule la justice peut enterrer la hache de guerre, entend demander des comptes aux brebis galeuses.  Il y va de l’intérêt général de la nation et ce ne sera que justice pour ces nombreux militaires massacrés à Aguel hoc, les dizaines de filles violées à Gao et Tombouctou, les personnes rendues invalides par les amputations barbares, les milliers de jeunes au chômage, les milliers de familles jetées sur la route de l’exil, les millions de maliens qui ont souffert et qui continuent de souffrir.

AKY