Futur Maliba

Pendant que les maliens s’activent pour sortir de la crise, les terroristes du mnla se battent pour rester dans le chaos et militent pour perdurer la souffrance des pauvres réfugiés, abandonnés à leur sort,  en Mauritanie, Algérie, Niger et Burkina Faso. J’entend pas réfugié un citoyen obligé de fuir son pays , vivant dans des conditions précaires dans les camps de fortunes  et non celui qui prend une chambre dans un hôtel huppé de Ouaga 2000, de Nouakchott, Niamey ou encore et le plus souvent, se situe entre deux avions. C’est un peu ce qu’il faut souligner pour ne pas confondre les 2 types de maliens restés loin du pays et qui semblent, ironie de l’histoire, bénéficier des mêmes traitements. il y a une, alors là, une très grande différence entre l’éleveur touareg  campé à Agadez, le songhoi cultivateur scotché à Gorom Gorom et le pauvre commerçant arabe, survivant à Niamey  d’une part et d’autre part, le touareg intellectuel, verre de whisky en main, confortablement installé dans un  bar, le jeune songhoi, micro en main,  face à l’objectif et l’arabe, vêtu de boubou mauritanien, participant aux différents pourparlers, Je ne me rappelle pas avoir vu une seule fois, une aide aux réfugiés de la part des dirigeants du mnla. Pourtant, sans me rabaisser dans des considération d'ordre ethnique, ils me semble être plus proche de ce groupuscule que des maliens de Kayes ou de Koulikoro. Les réfugiés ne sont pas leur priorité et cela suffise à faire comprendre aux personnes étrangères au Mali ou de ce dossier que le mnla n'a rien à foutre de la population. 

L’idée est de rappeler, si besoin en était encore, que le mnla, mouvement terroriste, n’a ni mandat, ni vocation, ni encore moins de représentativité, pour parler au nom et pour le compte des maliens de Tombouctou, Kidal et de Gao.  Leur combat, ce n’est ni moins, ni plus, que la perpétuation d’une politique ségrégationniste en faveur d’une minorité. Cette dernière n’est pas représentative des « touareg », comme semble croire certains esprits malveillants, mais plutôt une mafia bien structurée qui se nourrit de la cause « touareg » pour prospérer et maintenir les pauvres populations dans la précarité la plus absolue.  Elle n’a pas intérêt à ce que le Mali se stabilise car, ce serait un repartage des cartes et une plus grande adhésion de l’ensemble des communautés aux  différentes politiques de décentralisation poussée, proposée par le président de la République. Et pourtant, il va falloir qu’elle se ressaisisse et se mette à niveau car, dorénavant, la gestion de cette partie du Mali comme du reste du pays (j’espère que IBK tiendra parole) sera exclusivement assurée par les personnes les plus méritantes.  Le  maniement des armes ou encore la conduite des trafics de drogues, ne seront véritablement plus des critères de choix et donc synonymes de postes dans l’administration et l’armée.  Le mnla se batte pour la survie de ses membres et non pour une cause juste comme il semble le faire croire aux « naïfs » de journalistes et d’occidentaux mal informés qui défendent bec et ongle ce projet fantoche. Néanmoins, une chose est sûre et mérite d’être rappelée autant de fois que nécessaire : « Nous nous laisserons plus faire ».

Que le Président s'assume ici et maintenant. Que le monde entier considère que le vrai danger au nord du Mali ne se situe pas dans l'affrontement entre les hommes en armes mais plutôt dans la nouvelle reconfiguration de l'espace politique et Economique des régions nord. A vouloir imposer de force ou par diplomatie les bourreaux d'hier, la communauté internationale risque de plonger le Mali dans une nouvelle spirale de violences. Aucun diktat, aucun favoritisme, aucune particularité et aucune raison ne pourront encore justifier le piétinement des autres communautés au profit de quelques bandits armés soutenus et encouragés par certaines chancelleries occidentales et africaines.

A bon entendeur....

AKY