Futur Maliba

Futur Maliba

Il était une fois Kidal véritable « République » au sein d’un « Mali Indivisible » !

La crise qui secoue le Mali de Janvier 2012 à Janvier 2013 a mis à nu certaines réalités jusque là méconnu de l’opinion nationale. Et permis à certains individus de se couvrir particulièrement de ridicules. Pourtant ils donnent l’impression de ne pas s’en rendre compte. Au nom d’une prétendue indépendance sous de fallacieux prétextes ils ont pris les armes contre la Mali. Un pays qui a gracieusement offert une large autonomie titillant l’indépendance à la région de Kidal. Ainsi durant des années il n’y avait aucun contrôle sur les différents trafics. Et la plus petite région du pays s’est retrouvée avec quatre (04) députes à hémicycle.

La vie dans la zone s’organisait ainsi autour du vieux Intalla, (président) et de Iyad Ag Ghali (personnage influent). Ces deux hommes avaient droit de vie et de mort sur les autres sujets de la république. Et toute l’administration de la région tournait autour de ces deux. Les enfants du premier nommé étaient soit député soit conseiller municipal. Dans ces conditions les agents de l’Etat central étaient vus d’un mauvais œil. Des agents qui étaient régulièrement contrarié dans l’exercice de leur fonction. Le récit des fonctionnaires ayant servi dans la région est assez éloquent à ce sujet. Tous vous diront que Kidal est une région toute particulière, très compliquée en effet.

Ce pays qui a ainsi supporté les frais de scolarité avec des enseignants contraint de faire le nomadisme au gré des pérégrinations des bergers ; qui au nom d’une discrimination positive à octroyer des bourses d’études à certains, promis d’autres à des postes au sein de l’administration, donné des grades d’officier à beaucoup d’analphabètes, des postes de responsabilité taillés sur mesure, des quotas dans les postes électifs. La liste est longue, non exhaustive et peut être étalé comme une ribambelle du matin jusqu’au couché du soleil sans répétition aucune.

Au lieu de faire leur ce passage de l’hymne national « NOUS SOMMES RESOLUS DE MOURIR POUR L’AFRIQUE ET POUR TOI MALI », ils ont démontré toute leur haine pour un pays qui les a caressés dans le sens du poil. Pour des gens qui prétendent œuvrer dans le sens du développement de cette région il est inimaginable qu’ils aient pillé, saccagé, saboter tous ce qui existaient comme infrastructures, même les hôpitaux régionaux n’ont pas été épargné. A l’exception notable de celui de Kidal. Partout dans les villes, principales que secondaires, c’étaient des scènes de désolation dans le sillage de ces utopistes. Des efforts de plusieurs années envolés en éclat parce que d’aucuns ont des « revendications légitimes » !

De 1992 à Janvier 2012 la majorité du peuple malien a broyé du noir, contenu l’injustice dont elle était devenu l’objet au nom de la cohésion sociale, tût ses récriminations vis-à-vis des nominations dont elle ne se reconnaissait plus. Malgré tous les sacrifices consentis certains n’en avaient pas assez. Il fallait leur créer un cadre afin qu’ils puissent accentuer leur domination sur l’écrasante majorité. Et toute la haine contre les plus de Quatorze Millions Cinq Cent Mille (14.500.000) Maliens, jusque là contenue malgré le bonheur dans lequel ils nageaient a éclaté au grand jour par des actes aussi inouïs qu’injustifiables.

Pourquoi avoir cassé Gao, Ansongo, Menaka, Bourem, Goudam, Niafunké, Tombouctou, Diré, Douentza……j’en oublie volontiers et épargné Kidal ? Mieux leur chose qui s’étendait hier de Kidal à Douentza s’est retrecit comme peau de chagrin pour se limiter à Kidal.

Pour ceux qui s’évertuent à vouloir ramener la crise que vit le Mali à un problème d’exclusion et de marginalisation d’une ethnie au détriment des autres qu’ils se détrompent. Une infinie minorité de la population n’arrive seulement pas à sentir les autres. Ils sont foncièrement racistes et la preuve à suffisance au besoin depuis le début de leur crise. En écoutant dans leur tentative de légitimation on a l’impression d’entendre un vieux disque rouillé. Comment développé une région quand certains s’emploient à voler même le matériel des entreprises ayant en charge la construction des infrastructures. Et cela dans le dessein inavoué de pouvoir prendre les armes un jour.

Ainsi au moment où toutes les voies à privilégier le dialogue avec les pourfendeurs de la République il est opportun de prendre en compte les blessures infligées par ceux là même qui aujourd’hui montrent un tout autre visage. Les populations terrorisées les connaissent bien. Souvent c’est le voisin immédiat du même village, du même hameau, de la même ville….

Et c’est la raison principale qui les pousse à crier au génocide, à l’épuration ethnique, aux exactions, à tous les gros mots, car c’était cela leur philosophie. C’est le rêve surréaliste qu’ils ont toujours caressé ces surexcités. Avant-hier MNLA, hier Ansar Dine, aujourd’hui MNLA ou MIA ont retrouve les mêmes têtes et vous voulez nous « formater » le cerveau en y « enregistrant » autre chose.

De grâce comme l’a souligné le Professeur « n’ajoutez pas l’injure à la blessure ».

 

Lassana Tangara



05/02/2013
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